Diplomatie

Michaëlle Jean : ‘Je suis une femme d’action du Nord et du Sud’

Michaëlle Jean vendredi à New-York

Le président Faure Gnassingbé a reçu dans la matinée à New-York Michaëlle Jean, l’une des candidates au poste de secrétaire général de l’organisation de la Francophonie. Ses principaux challengers sont le Congolais Henry Lopes, diplomate et écrivain et l’ancien président du Burundi, Pierre Buyoya.

Mme Jean a été Gouverneur général du Canada et espère succéder à Abdou Diouf.

On ignore pour qui votera le Togo, mais la rencontre de Michaëlle Jean avec le chef de l’Etat s’inscrit dans le cadre de sa tournée électorale qui touche à sa fin. Le vote se déroulera à Dakar dans quelques semaines lors du sommet de la Francophonie.

Michaëlle Jean estime disposer de tous les atouts pour diriger l’OIF, son expérience politique et sa très bonne connaissance de l’Afrique sont des atouts incontestables.

Republicoftogo.com : Quel est votre sentiment après l’entretien que vous venez d’avoir avec le chef de l’Etat ?

Michaëlle Jean : Nous avons échangé nos points de vue sur la Francophonie du XXIe siècle. Selon moi, il existe de formidables potentialités et il est pour moi important de prendre l’avis des chefs d’Etat, de savoir quelles sont leurs feuilles de route, leurs priorités, ce qu’ils attendent de l’organisation.

Nous avons également parlé de l’expérience togolaise elle-même. Depuis le Canada, nous avons suivi de près les derniers processus électoraux et le rôle joué par l’OIF à cet égard a été très concluant. Les Togolais ont eu l’occasion de s’exprimer librement et c’est très positif. D’ailleurs, assistait à notre entretien le ministre de l’Environnement qui est membre de l’opposition. Il y a là une indication d’un désir de bâtir la concorde nationale. Cette approche inclusive mérite d’être saluée .

ASSIS

Michaëlle Jean et Faure Gnassingbé

Republicoftogo.com :  Existe-t-il selon vous une sorte de solidarité naturelle des pays  africains en faveur d’un candidat issu de cette région ?

Michaëlle Jean : Ecoutez, je suis reçu partout, non pas comme une inconnue car j’ai été Gouverneur général du Canada et mes premières visites officielles se sont déroulées en Afrique. Je continue d’être très présente sur le continent.

A aucun moment de mes rencontres avec les chefs d’Etat et de gouvernement, je me sens étrangère aux réalités africaines. On me reçoit comme une amie, comme une alliée. Je n’ai pas le sentiment de l’existence d’un front africain contre celle qui serait en dehors du cercle. Pas du tout.

L’important est d’être à l’écoute de ce que les pays veulent accomplir de leur vision du rôle de l’Organisation de la Francophonie. Je suis une femme d’action du Nord et du Sud qui travaille sur une diplomatie active et de proximité et qui tient à ce que la voix des pays africains soit entendue partout.

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.