Politique

1992-2017 : quelle différence ?

Les argumentations de l'opposition ne résistent pas à l'examen des textes

Belle pagaille en perspective dans les rues de Lomé. UNIR (majorité présidentielle) et la coalition de l’opposition se retrouveront les 20 et 21 septembre dans les rues de la capitale. Les premiers pour soutenir la légalité et appeler à des réformes constitutionnelles ; les seconds pour faire plier le pouvoir et obtenir le départ du président Faure Gnassingbé sans passer par la case discussion au Parlement.

Si officiellement les opposants militent en faveur d’une limitation du mandat présidentiel (qui ne pourra constitutionnellement s’appliquer que lors du prochain scrutin), ils cherchent en fait à faire partir le chef de l’Etat. Leurs déclarations aux médias sont à cet égard sans ambiguïté. On peut comprendre qu'ils veuillent prendre sa place; après tout c'est la démocratie, mais la rue ne prévaut pas sur la légalité.

Tout le monde est d’accord pour procéder à une limitation du mandat présidentiel, mais les interprétations divergent.

L’opposition veut revenir à la formulation initiale de l’article 59 de la constitution de 1992 qui dit la chose suivante: ‘Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats.’

Le gouvernement propose, dans le projet de loi introduit récemment, la formule suivante : ‘Le président de la République est élu au suffrage universel direct et secret pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois’. 

Où se trouve fondamentalement la différence ? 

Les rédacteurs de la constitution de 1992 avaient sans doute voulu éviter qu’un président ayant effectué deux mandats puisse 10 ou 20 ans plus tard se représenter. Il s’agissait d’un garde fou.

L’important aujourd’hui est de parvenir à un texte suffisamment clair qui encadre la fonction présidentielle. L’article 59 nouvelle version tel que proposé par le gouvernement semble offrir les garanties nécessaires. 25 ans après sa rédaction, on peut même imaginer l'élaboration d'une nouvelle constitution, plus moderne et collant davantage aux réalités politiques et aux aspirations des Togolais.

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.