Société

Comment regagner Beyrouth ?

Le Liban observe un strict confinement

Les Libanais du Togo ont remis aux autorités un chèque de 50 millions de Fcfa pour aider à la lutte contre le coronavirus. Un geste citoyen de la part d’une communauté très active et très intégrée, présente dans le pays depuis le début du XXe siècle.

Certains membres de la Diaspora souhaitent cependant regagner Beyrouth en ces temps de crise sanitaire. Mais l’aéroport de la capitale libanaise est fermée. Il faut donc organiser des opérations de rapatriement.

Mais l’affaire est l’objet d’une lutte politique et d’un casse-tête logistique.

Il faut d’abord, avec l’aide des ambassades et des consulats du Liban à l’étranger, recenser le nombre de Libanais souhaitant rentrer. Selon les premières estimations, il s’agirait essentiellement d’émigrés installés dans des pays africains et d’étudiants habitant en Europe qui se retrouvent à court de moyens, en raison des restrictions bancaires sur le transfert de fonds à l’étranger.

Une grande majorité de Libanais ayant exprimé le souhait de rentrer se trouve en Afrique (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Sénégal, Mali, Togo, Bénin …). 

Un plan de rapatriement a été approuvé mardi par le gouvernement.

Dans les détails, les Libanais souhaitant rentrer devront s'inscrire auprès des services consulaires libanais dans les pays d'accueil avant le 2 avril. Ils peuvent également s'inscrire sur le site du ministère des Affaires étrangères.

Les personnes ayant de graves problèmes de santé (cancer, diabète, tension, asthme...), les personnes de plus de 60 ans, les enfants de moins de 18 ans seront considérés comme prioritaires. Suivront dans un deuxième temps, les personnes dans une "situation sociale" délicate et celles dont les permis de séjour temporaires et à courtes durées dans les pays d'accueil arrivent à terme.

Ceux qui souhaitent revenir seront testés au départ de l'étranger. Les personnes testées négatives pourront alors embarquer dans les avions, où seront présents des équipes médicales et des représentants de la Sûreté générale. Les personnes testées positives ne pourront pas embarquer dans ces premiers avions. A l'intérieur des appareils, les passagers seront espacés d'un siège afin de respecter les impératifs de distanciation. 

A leur arrivée à l'aéroport de Beyrouth, les personnes âgées et celles souffrant de maladies seront transportées dans des salles spéciales et subiront des tests médicaux. Les rassemblements pour accueillir les arrivants seront interdits. Des dispositions différentes seront mises en place selon qu'il s'agisse de personnes seules ou de familles.

Ces passagers seront suivis pendant leur transfert entre l'aéroport et les lieux de confinement, à leur domicile ou dans les espaces aménagés dans les régions. La Croix-Rouge sera mobilisée dans ce cadre. Les rapatriés ne pourront quitter leur lieu de confinement qu'au bout de 15 jours et après autorisations des services de l’État.

Le mécanisme précise par ailleurs que les billets d'avion seront à la charge des passagers. La commission estime cependant que ces Libanais se trouvant à l'étranger doivent privilégier de rester dans ces pays lorsque cela est possible.

Le plan de rapatriement, sur lequel des modifications seront toutefois apportées s'étend sur deux phases au moins.

La première prévoit que 10.000 Libanais seront rapatriés entre le 5 avril, date d'arrivée des premiers vols en provenance de l'étranger, et le 12 avril. Dans une deuxième phase, le reste des personnes n'ayant pas encore été rapatriées pourront revenir au Liban entre le 27 avril et le 4 mai.

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.