Société

Construire l’avenir sans excision

Le procédé a perdu de son sens culturel et traditionnel

A la veille de la Journée mondiale de lutte contre les mutilations génitales féminines, la ministre de la Promotion de la femme, Tchabinandi Kolani-Yentcharé, a appelé à mettre fin à ces pratiques au Togo.

Des pratiques interdites et punies par la loi, mais toujours en vigueur en milieu rural.

En 1996, 12% des femmes entre 15 et 45 ans étaient excisées, ce pourcentage est tombé à 3,9% en 2010, selon la plus récente enquête démographique.

‘Ces mutilations constituent une violation fondamentale du droit des femmes. C'est une pratique discriminatoire contraire au droit. Ces pratiques traditionnelles sont préjudiciables à la santé, et à la liberté de choix en matière de reproduction’, a souligné la ministre.

Cette propension à l’excision au Togo s’explique essentiellement par la dimension culturelle de cet acte. En effet, l’excision est un rituel traditionnel censé préparer la jeune fille à son futur statut d’épouse et était pratiqué sur les adolescentes âgées d’environ 15 ans, juste avant leur mariage.

Toutefois, le procédé a perdu de son sens culturel et traditionnel : l'opération est aujourd’hui réalisée avant l’âge de 5 ans en milieu rural et dans les 40 jours suivant la naissance en milieu urbain.

Les hommes refusent parfois d’épouser une fille non excisée. La pression sociale, le tabou autour du sujet, le manque d’information sur ses conséquences néfastes pour la santé, les amalgames avec la religion, les croyances et les superstitions très ancrées dans les communautés, font de l’excision une des pratiques les plus difficiles à éradiquer au monde.

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