L'activité de l'économie sud-africaine, la plus industrialisée du continent, s'est contractée au premier trimestre avec un recul du PIB de 0,6%, a annoncé mardi l'agence nationale des statistiques.
Cette diminution de l'activité, pire que prévue par la majorité des économistes, est liée au secteur des mines, plombé par une grève sans précédent depuis le 23 janvier qui paralyse les trois premiers producteurs mondiaux de platine mais aussi à l'industrie manufacturière, selon l'agence Statssa.
Sur le marché des changes, la nouvelle a fait chuter le rand, la monnaie nationale, déjà très dépréciée et qui a perdu environ un quart de sa valeur face au dollar sous le premier mandat de Jacob Zuma.
Des contributions positives ont en revanche été enregistrées, mais dans une moindre mesure, dans d'autres secteurs: finances, immobilier, services aux entreprises, hôtellerie-restauration, transports, télécoms.
En rythme annuel, la croissance sud-africaine, à la traîne depuis plusieurs années, est retombée à 1,6%. La banque centrale nationale a par avance révisé la semaine dernière sa prévision pour l'ensemble de l'année à 2,1%, contre 2,6% attendus précédemment.