Région & Afrique

Ali Bongo sermonne ses ministres

Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a reproché jeudi au gouvernement son "absence d'actions" et l'a menacé en conseil des ministres "de prendre les mesures correctives nécessaires", a annoncé vendredi le porte-parole de la présidence Guy Bertrand Mapangou.
"+Ca suffit comme ça+ a-t-il (Ali Bongo) dit ", a affirmé M. Mapangou, soulignant que la remontrance faite au gouvernement du Premier ministre Paul Biyoghe Mba a été un des temps forts "de la semaine du président", investi en octobre 2009.
"Le président a dit son indignation et sa déception face à l'absence d'actions concrètes du gouvernement sur le terrain ainsi qu'à la timidité avec laquelle se traduit en actes le projet de société sur la base duquel il a été porté à la magistrature suprême par ses concitoyens", a affirmé M. Mapangou.
Ali Bongo a donc demandé à "tous les membres du gouvernement de produire dans les plus brefs délais des +plans d'actions prioritaires ministériels à court terme+" qu'ils doivent lui faire parvenir avant la fin du mois, selon M. Mapangou.
Le président a "invité les ministres à se mettre résolument au travail", et ajouté "que celui qui n'a pas la capacité de réaliser ces actions se prononce dès maintenant pour me permettre des prendre les mesures correctives nécessaires en vue d'atteindre les objectifs du Gabon émergent+", selon M. Mapangou.
Depuis le début de son mandat, Ali Bongo a notamment annoncé deux trains de mesure très médiatiques surnommées "le Tsun-ali" (fin octobre) et le "2e Tsun-ali" (début mars), et destinées à faire du Gabon un "pays émergent". Il a notamment pris des mesures pour lutter contre la corruption, améliorer le climat des affaires, développer le tissu industriel, faire plus d'investissements structurels et protéger l'environnement.
Ali Bongo Ondimba, fils du président Omar Bongo Ondimba décédé en juin, après 41 ans au pouvoir, avait reconduit Paul Biyoghé Mba, 56 ans, comme Premier ministre poste auquel il avait accédé en juillet 2009, nommé par la présidente intérimaire Rose Francine Rogombé, dans le cadre de de transition.
"Le président de la République s'étonne de ce que les programmes tels que la construction des routes, la poursuite et l'accélération des travaux de la Coupe d'Afrique des Nations 2012, les travaux du cinquantenaire de notre indépendance, la construction des logements ne sont point avancés ou tardent à prendre forme", a relaté M. Mapangou.
"Le président a dit également observer avec tristesse l'instrumentalisation de la réglementation en matière des marchés publics en vue de compliquer la bonne exécution des projets identifiés", selon M. Mapangou.

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