Le pape Benoît XVI, en visite trois jours au Bénin, a dénoncé samedi la "corruption", estimant qu'elle pouvait engendrer des "revanches parfois violentes". Il a également appelé les dirigeants africains à ne pas priver leurs peuples de "l'espérance".
"En ce moment, a dit le Saint-Père, il y a trop de scandales et d'injustices, trop de corruption et d'avidité, trop de mépris et de mensonges, trop de violences qui conduisent à la misère et à la mort". Le pape a également estimé dans son discours que ces maux affligeaient l'Afrique mais également le reste du monde.
Samedi, le pape est à Ouidah, à 40 km à l'ouest de Cotonou, coeur du vaudou, cette religion traditionnelle profondément ancrée dans le pays et qui compte plus de fidèles que le catholicisme.
Au Bénin, ce pays ouest-africain de 9 millions d'habitants, l'Eglise est vivante et en expansion mais confrontée à de nombreux problèmes (corruption, moeurs, syncrétisme). Le pape vient signer puis remettre à des délégations d'évêques de tout le continent une "exhortation apostolique" issue du synode africain de 2009.