Région & Afrique

Kadhafi out !

Mouammar Kadhafi doit faciliter la transition et quitter le pouvoir plutôt que de menacer, a réagi samedi la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, interrogée sur les menaces du dirigeant libyen de s'en prendre à l'Europe.


Le soutien de l'Afrique à l'opération en Libye est fort et continue de grandir, a-t-elle par ailleurs estimé, malgré la décision de l'Union africaine de ne pas exécuter le mandat d'arrêt international contre Kadhafi.

Mme Clinton s'exprimait à Madrid, au côté de son homologue espagnole Trinidad Jimenez, alors que le colonel Kadhafi a menacé vendredi de porter la bataille à l'Europe si l'Otan ne mettait pas fin à sa campagne militaire en Libye.

Plutôt que de proférer des menaces, Kadhafi doit faire passer en premier le bien-être et l'intérêt de son peuple, quitter le pouvoir et faciliter une transition démocratique, a lancé la chef de la diplomatie américaine.

La réponse de l'Europe est de continuer à travailler avec la même résolution, de maintenir la même pression politique et militaire, a commenté pour sa part Mme Jimenez, promettant de continuer la campagne jusqu'à la résolution de la crise.

Mme Clinton a rendu hommage à la contribution de Madrid aux opérations. L'Espagne met notamment à la disposition de l'Otan quatre avions intercepteurs F-18 pour faire respecter la zone d'interdiction aérienne en Libye, deux ravitailleurs, un appareil de patrouille maritime, un destroyer et un sous-marin.

Le sommet de l'UA, réuni en Guinée équatoriale, a par ailleurs décidé de ne pas coopérer à l'exécution du mandat d'arrêt délivré par la Cour pénale internationale contre Kadhafi, jugeant qu'il compliquait la résolution de la situation.

Cette décision, qui pourrait faciliter l'exil du colonel dans un Etat africain, a été reçue froidement par la chef de la diplomatie américaine.

Hillary Clinton a souligné que la mise en cause devant la CPI était constitutive de la résolution 1973 de l'ONU autorisant le recours à la force en Libye, et que celle-ci avait notamment été approuvée, en mars, par les trois Etats africains alors membres du Conseil de sécurité, à savoir le Nigeria, le Gabon et l'Afrique du Sud.

Citant ces pays, elle a choisi d'en conclure que le soutien général en Afrique à ce que nous essayons de faire est fort, et continue de grandir.

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