Région & Afrique

La Libye se rebiffe

Le fonds souverain libyen a déposé plainte auprès de la justice britannique contre la Société Générale, l'accusant d'avoir versé des pots-de-vin à un proche d'un fils du colonel Kadhafi, des "allégations" jugées "infondées" par la banque française, a-t-on appris lundi.

La Libyan Investment Authority (LIA), qui poursuit la banque, trois de ses filiales et Walid Giahmi, un proche de Seif al-islam Kadhafi, réclame 1,5 milliard de dollars (1,09 milliard d'euros) de compensations pour des pertes qu'elle dit avoir subies dans ce dossier.

La LIA avait déjà lancé fin janvier une procédure judiciaire contre Goldman Sachs, accusé d'avoir "délibérément mis à profit" l'inexpérience de ses responsables pour empocher 350 millions de dollars de profit sur un milliard de dollars de transaction.

La Société Générale est également mise en cause dans une enquête ouverte en parallèle par le département américain de la Justice (DOJ). Outre SocGen, elle porte sur la possibilité que des banques américaines comme Goldman Sachs et JPMorgan Chase, helvète comme Crédit Suisse et des fonds tels Blackstone et Och-Ziff Capital Management, aient violé les lois anti-corruption américaines dans le cadre de leurs opérations avec le fonds souverain libyen.

Celui-ci, créé en 2006, pèse 60 milliards de dollars et gère des actifs acquis grâce aux surplus liés notamment à l'exportation d'hydrocarbures.

Alors contrôlée par le dictateur libyen, la LIA possédait dans son portefeuille des investissements dans trois fonds de SocGen pour un montant d'1,8 milliard de dollars.

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