Région & Afrique

Les diplomates US quittent Abidjan

Les Etats-Unis ont ordonné dimanche aux employés non-essentiels de leur ambassade en Côte d'Ivoire et à leurs familles de quitter le pays, a annoncé le département d'Etat dans un communiqué.
Le ministère américain des Affaires étrangères justifie sa décision par la "détérioration de la situation politique et sécuritaire" dans la capitale économique du pays Abidjan et par un "sentiment anti-occidental croissant" dans le pays.
Il déconseille également aux ressortissants américains de se rendre en Côte d'Ivoire. Pour ceux qui se trouvent dans le pays, il conseille de profiter du fait que des compagnies aériennes desservent encore la Côte d'Ivoire et que les frontières sont ouvertes pour partir.
Le département d'Etat rappelle que la section consulaire de l'ambassade à Abidjan "a temporairement restreint tous les services consulaires à l'exception des services d'urgence pour les citoyens américains".
Cet ordre intervient deux jours après qu'il a "autorisé" le personnel non-essentiel de son ambassade à quitter le pays, signe de l'inquiétude croissante de Washington face à l'évolution de la situation en Côte d'Ivoire.
Plus de 50 personnes ont été tués et plus de 200 blessées dans des violences depuis jeudi entre les partisans de Laurent Gbagbo et d'Alassane Ouattara, qui se disputent la présidence à la suite du scrutin controversé du 28 novembre, selon la Haut commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Navi Pillay.
Au cours de ces violences, le périmètre extérieur de l'ambassade américaine avait été touché jeudi par une roquette, sans faire toutefois de victime.
Les Nations unies, qui reconnaissent Ouattara comme président élu et demandent sans relâche à Gbagbo de partir, ont dénoncé dimanche des "violations massives des droits de l'homme" et rejeté l'exigence de Laurent Gbagbo d'un retrait des Casques bleu.
Washington s'est de son côté dit "prêt à imposer des sanctions ciblées" contre Laurent Gbagbo, sa famille immédiate et le cercle de ses proches s'il devait continuer à revendiquer illégitimement le pouvoir", selon le porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley.

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