Région & Afrique

Paris : Gbagbo doit partir maintenant !

La France a appelé vendredi Laurent Gbagbo, président sortant de Côte d'Ivoire, à "se retirer immédiatement, à faire cesser les violences et à céder le pouvoir pacifiquement au président (élu Alassane) Ouattara".
La situation est extrêmement tendue dans ce pays, notamment à Abidjan, sa capitale économique, où les combats ont fait rage tout au long de la journée entre pro-Gbagbo et pro-Ouattara, avant de décroître en fin de journée.
Dans un communiqué, Paris a appelé "toutes les forces en présence à respecter la sécurité" des civils, ivoiriens ou étrangers, et a prévenu que "les responsables d'exactions n'échapperont pas à leur responsabilité pénale".
"Il est urgent de mettre un terme définitif à la crise née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite lors du second tour de l'élection présidentielle qui s'est tenu le 28 novembre 2010", a dit la présidence française.
Selon Paris, "le moment est venu pour toute la nation ivoirienne de se rassembler autour du président qu'elle a élu et d'ouvrir enfin une nouvelle page de paix, de réconciliation et de développement".
"La France se tient aux côtés du président Ouattara et de tous les Ivoiriens pour répondre aux besoins les plus urgents de la population et assurer le redémarrage rapide de l'économie du pays", a-t-on ajouté de même source.
"La France a eu le souci constant d'agir en étroite coordination avec les organisations africaines, l'Union européenne et l'Organisation des Nations Unies", a-t-on insisté.
Paris exprime également "son plein soutien aux forces de l'Onuci (la force de l'ONU en Côte d'Ivoire) en vue de veiller à la sécurité de la population civile". "Le président de la République et le gouvernement sont particulièrement attentifs à la sécurité de nos ressortissants" qui "constitue la priorité des forces françaises présentes en Côte d'Ivoire en soutien à l'Onuci", a-t-on ajouté.
La force française Licorne a été renforcée très récemment de quelque 150 hommes, passant de 900 "à environ 1.050-1.100 soldats", selon le ministère de la Défense.
Toutes les unités ont été regroupées à Abidjan. Des "patrouilles renforcées" de soldats français sont déployées depuis jeudi dans ses quartiers sud, la zone 4, pour protéger notamment les ressortissants français et d'autres nationalités des groupes de pillards.
Washington a demandé vendredi "aux forces de l'ONU et aux forces françaises de prendre toutes les mesures possibles pour protéger les civils et empêcher tout pillage de se produire".
Quelque 700 ressortissants français et d'autres nationalités ont trouvé refuge depuis jeudi dans le camp militaire français de Port-Bouët, pour échapper aux violences à Abidjan.
Les appels à quitter le pouvoir lancés à M. Gbagbo se sont multipliés: outre la France, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), l'ONU et les Etats-Unis ont fait de même.
Mais un des porte-parole de Laurent Gbagbo a répété que ce dernier n'"abdiquerait pas" et a assuré que le M. Gbagbo était toujours vendredi soir dans "sa résidence" d'Abidjan avec toute sa famille, démentant des rumeurs de départ.
Par ailleurs, "Au moins 800 personnes" ont été tuées mardi 29 mars lors de violences intercommunautaires à Duékoué, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, a indiqué vendredi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR

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