Cédéao

Optimisme sur la Côte d'Ivoire

Un haut responsable de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), dont le Togo est membre, a fait part mercredi à Ouagadougou de "signes encourageants" dans le processus de paix en Côte d'Ivoire et de ses préoccupations concernant la Guinée. Pour la Côte d'Ivoire, "les résultats de la réunion du Comité d'évaluation et d'accompagnement (CEA)" tenue à Ouagadougou lundi et la réunion du cadre permanent de concertation le 24 janvier "constituent des signes encourageants", a indiqué Djibrill Bassolé, président du conseil de médiation et de sécurité de la Cédéao.

Ils "témoignent de la détermination de la classe politique ivoirienne à tourner définitivement la page" après cinq ans de crise politico-militaire, a ajouté Djibrill Bassolé, ministre burkinabè des Affaires étrangères, à l'ouverture d'une réunion du conseil de médiation.Une élection présidentielle, plusieurs fois reportée, est prévue en juin prochain.

Un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la Cédéao (15 pays), auquel devrait assister le président Faure Gnassingbé, se tiendra vendredi à Ouagadougou, au lendemain d'un sommet de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa, 8 pays).

Le chef de l'Etat burkinabè Blaise Compaoré assure la présidence de ces deux organisations.

En revanche, "la détérioration récente du climat politique et social (en Guinée) nous préoccupe tous", a déclaré d'autre part Djibril Bassolé.

Les principaux syndicats accusent le président guinée Lansana Conté de violer des accords de partage du pouvoir. Une nouvelle grève générale illimitée, prévue à l'initiative des quatre principales centrales syndicales, a été évitée récemment in extremis en Guinée.

"Cette situation vient nous rappeler fort opportunément la nécessité du respect et de la mise en oeuvre rapide de l'accord du 27 janvier 2007", relatif au partage du pouvoir au sommet de l'Etat après les violences de janvier-février 2007, selon le ministre.

Ces violences avaient fait plus de 180 morts en Guinée.

En Guinée-Bissau, les élections législatives prévues cette année "nécessiteront une révision des listes électorales dont le coût est estimé à 400 millions de dollars", a-t-il d'autre part indiqué.

Il a par ailleurs noté avec satisfaction que la Cédéao, l'ONU et l'Union européenne étaient prêtes à participer au financement du scrutin.

Evoquant les "menaces terroristes", il a mis l'accent sur "l'insécurité dans la zone sahélienne, aggravée par les trafics de tous genres", qui "constituent des menaces sérieuses" pour la sécurité régionale. "Il nous faut prendre à bras le corps ce phénomène en renforçant la coopération transfrontalière et en adoptant des mesures communes".

Concernant les très controversés accords de partenariat économique (APE) avec l'Union européenne, "il nous revient de rester unis et engagés" pour aboutir "dans de meilleurs délais à la conclusion d'un accord dans lequel il n'y aura ni gagnant ni perdant", a-t-il lancé.

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