Coopération

6,4 milliards d’euros en faveur de l’Afrique de l’Ouest

Le commissaire européen au développement, Andris Piebalgs, va annoncer mercredi l'octroi d'une nouvelle aide financière en faveur de l'Afrique de l'Ouest pour la période 2014-2020.

Cette aide, qui s'élèvera à quelque 6,4 milliards € (sous réserve d'une confirmation du Parlement européen et du Conseil), devrait soutenir des investissements générateurs de croissance et d'emplois pour les 300 millions de citoyens ouest-africains. 

La semaine dernière, les chefs d'État des pays d'Afrique de l'Ouest ont décidé de cimenter davantage l'union douanière de l’Espace Cedeao avec l'adoption d'un tarif extérieur commun (TEC).  En consolidant le marché commun ouest-africain, cette initiative aura des effets économiques et sociaux qui profiteront rapidement aux plus pauvres de la région, tout en garantissant la paix et une stabilité à long terme, souligne la Commission européenne au développement.

Sur les 6,4 milliards € d’aide, 1,2 milliard  sera consacré au financement de programmes régionaux sur la période 2014-2020. 

Dans le contexte de la période financière actuelle (2007-2013), l'Union européenne a également annoncé son programme de 2013, doté d'un budget de 150 millions €, qui vise à renforcer l'intégration régionale en contribuant à la réfection et au financement d'infrastructures, en stimulant l'activité économique au niveau sous-régional et en renforçant l'interconnexion des pays de la région. 

Parmi les résultats escomptés, les coûts de transport et de déplacement seront réduits, ce qui favorisera les échanges commerciaux. Par ailleurs, le nombre d'accidents et de décès dus au mauvais état de l'infrastructure routière diminuera.  

Les actions prévues comprennent par exemple la réalisation du corridor Abidjan-Dakar en vue de l'achèvement de l'autoroute transafricaine de l'Union africaine. Le programme prévoit également une action de surveillance des mouches des fruits, afin d'assurer une meilleure coordination régionale qui permettra de limiter les dégâts causés par ces insectes aux productions d'Afrique de l'Ouest. Cette action contribuera à améliorer la sécurité alimentaire ainsi que la compétitivité des exportations agricoles.

Plusieurs actions du programme seront également axées sur l'adoption d'une politique et d'une réglementation communes en matière commerciale, notamment par la création d'une union douanière, l'élimination des obstacles au commerce intra régional et l'harmonisation des statistiques commerciales.

En parallèle, de nouvelles mesures de lutte contre le blanchiment de capitaux viseront principalement à réduire la portée des activités criminelles générant de l'argent sale, telles que les trafics de drogue et la corruption. 

 La région de l'Afrique de l'Ouest concernée comprend le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Côte d'Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone, le Togo et la Mauritanie.

Ces vingt dernières années, la majorité des pays de la région se sont engagés, à différents niveaux, dans un processus de démocratisation et de stabilité macroéconomique. La bonne gouvernance, la paix et la sécurité demeurent néanmoins des défis de taille en Afrique de l'Ouest. La fragmentation de l'espace économique, le manque d'infrastructures propices au développement et une faible base industrielle associée à de bas niveaux de compétitivité entravent le processus d'intégration régionale et le décollage possible de la région. 

Photo : Andris Piebalgs (G) et le président togolais Faure Gnassingbé en mai dernier à Bruxelles

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