Coopération

Lomé s’arme contre les inondations

L'Union européenne (UE) a annoncé mercredi dans un communiqué qu’elle allait financer, sous forme de subventions, un nouveau programme d’aménagement des quartiers Est de Lomé. 28,3 milliards de Fcfa seront consacrés à la réalisation d’infrastructures destinées à protéger les habitants contre les inondations récurrentes. 

La mise en œuvre est assurée par l'Agence Française de Développement (AFD)

‘Notre partenariat avec le Togo illustre l’engagement sans relâche pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement, notamment en matière d'accès aux services d'assainissement. Grâce à ce second Programme d'Aménagement Urbain du Togo (PAUT 2), 300.000 habitants de Lomé seront protégés contre les risques d'inondations’, a précisé Andris Piebalgs, le Commissaire européen au Développement.

Le PAUT 2, auquel fait référence M. Piebalgs, a pour objectif de contribuer à la résolution des problèmes d'assainissement dans la capitale grâce à l'aménagement d'un quatrième lac. Cette nouvelle lagune permettra le drainage des quartiers de Kanyikopé, d’Akodéssewa Est (Kponou), de Baguida et d’Akodéssewa Ouest (Kpota) à l'Est de la ville, victimes d'inondations à chaque saison des pluies. Plus de 60km de caniveaux y seront construits. Le programme contribuera à la réduction de la pauvreté à travers l'amélioration significative de l'environnement socio-économique et sanitaire des populations des zones urbaines ciblées et à la création d'environ 300 emplois. 

L’Union européenne rappelle que L’extension rapide des zones urbaines de Lomé, alliée à un manque d'investissements dans les infrastructures et un contexte hydrologique défavorable, ont entraîné des inondations importantes et répétées de l’ensemble du système lagunaire ces dernières années. Ce système reçoit la majorité des ruissellements pluviaux et une part importante des eaux usées de la ville.

La stagnation des eaux pluviales, les inondations et l'absence de traitement approprié des eaux usées à Lomé constituent un problème capital pour la population. Les conditions d'hygiène sont fortement impactées entraînant une dégradation de la santé des habitants due aux maladies d’origine hydrique ou transmises par les moustiques, en particulier le paludisme. 

Sur le plan national, ces inondations ont affectées plus de 83.000 personnes et provoqué 21 décès en 2010. Les dégâts matériels et le ralentissement général des activités constituent un frein au développement économique et humain. Les zones les plus affectées sont celles habitées par les populations les plus défavorisées.

La limitation des inondations, en particulier dans le secteur Est de l’axe lagunaire de la ville, représente un enjeu majeur d’aménagement, compte tenu de sa proximité avec la zone portuaire et des poussées d’urbanisation rapide de l'agglomération.

Photo : Andris Piebalgs (G) et le président togolais Faure Gnassingbé en mai dernier à Bruxelles

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