Culture

Idrissou Traoré Aziz : ‘Nous ne nous laisserons pas intimider’

Soucieux de collecter les droits des artistes, le Bureau togolais du droit d’auteur (BUTODRA) prévoit de taxer tous les établissements publics (hôtels, bars, restaurants discothèques) qui diffusent de la musique ou des vidéos ; une mesure soutenue par le ministère de la Communication, des Arts et de la Culture

La décision du BUTODRA n’est pas du goût des responsables de l’Union togolaise de l’hôtellerie (UTH).

‘Imposer aux hôtels le paiement d’une taxe au moment où le secteur éprouve des difficultés à relever les grands défis qui l’attendent notamment la promotion des structures hôtelières et touristiques, est un coup de poignard dans le dos’, explique-t-on à l’UTH.

Ce n’est pas le point de vue de Idrissou Traoré Aziz (photo), le directeur général du BUTODRA, qui s’étonne de la réaction des hôteliers.

Republicoftogo.com : Pourquoi cette polémique ?

Idrissou Traoré Aziz : Notre opération concerne tout genre d’utilisateurs d’œuvres de l’esprit. 

Ce son eux (les membres de l’UTH, ndlr) qui ne veulent pas se mettre en règle en matière de droits d’auteur. Ce qui crée un problème. Ils affirment même que nous menons des campagnes d’intimidation.

Contrairement à ce que cette association allègue, c’est plutôt nos vérificateurs sur le terrain qui sont souvent pris à partie par des adhérents de l’UTH.

Curieusement, certains membres du comité mis en place pour soi disant négocier avec le BUTODRA, sont propriétaires de grandes structures hôtelières qui refusent de se mettre en règle avec la législation en vigueur, malgré nos multiples démarches à leur endroit.   

Republicoftogo.com : L’UTH aurait demandé à ses membres de ne pas acquitter la redevance 

Idrissou Traoré Aziz : Une association professionnelle digne de ce nom qui cherche à négocier avec nous ne peut pas demander en même temps à ses membres d’arrêter de payer avant tout accord global. 

Une association n’a pas qualité pour empêcher l’application de la loi de la République.

C’est d’autant  plus navrant que Tignoare Sanwogou, président de l’UTH, celui là même qui a lancé ce mot d’ordre de désobéissance, se trouve être, non pas un propriétaire d’hôtel ou de restaurant, mais un fonctionnaire du ministère du Tourisme.

Heureusement, cette association n’est pas représentative de l’ensemble des hôteliers. Certains nous ont appelé pour déplorer cette situation. 

Nous poursuivrons le travail que l’Etat nous a confié dans le strict respect de la loi N°91-12 du 10 juin 1991 portant protection du droit d’auteur, du folklore et des droits voisins, sans nous laisser intimider par qui que ce soit. 

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