Développement

Agropoles : la BAD s'engage

Khadidia Diabi et Sani Yaya lundi à Lomé

Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a accordé lundi un appui (sous forme de don et de prêts) de 16,63 milliards de Fcfa, dans le cadre du projet de transformation agro-alimentaire (PTA-Togo), 

Le PTA est une initiative pilote mis en œuvre dans le cadre du Plan stratégique de développement des agropoles au Togo 2017-2030 et de l’initiative ‘Nourrir l’Afrique 2016-2025’. 

L’idée est de créer dans  la région de la Kara (nord du Togo) les conditions favorables à l’investissement privé notamment grâce à la transformation des produits agricoles, la fourniture d’intrants et de services agricoles. 

Sur les 16,63 milliards accordés par la BAD, 3,67 milliards représentent un don du Fonds Africain de Développement (FAD), le solde est constitué de deux prêts.

L’accord a été signé entre les ministres de l’Economie et des Finances et de l’Agriculture, respectivement Sani Yaya et Ouro-Koura Agadazi, et la représentante de la Banque africaine de développement pour le Togo, Khadidia Diabi.

Le PTA sera exécuté  suivant l’approche chaine de valeur, à travers un partenariat entre l’Etat, le secteur privé et les organisations professionnelles agricoles. 

Sa mise en œuvre porte sur une durée de cinq ans pour un coût de 35,19 milliards dont 22% de dons, le tout financé par le gouvernement togolais, la BAD, la BOAD et la Fondation Seamaul (Corée du Sud).

‘La BAD salue non seulement l’engagement soutenu des autorités togolaises dans la conception de ce projet mais aussi les efforts importants déjà consentis par le gouvernement dans la recherche d’une croissance inclusive au bénéfice de toute la population’, a déclaré Mme Diabi à l’issue de la cérémonie de signature.

Le Togo doit absolument développer son agriculture

Sani Yaya a félicité l’engagement de la BAD et a rappelé la philosophie du projet. ‘Le PTA-Togo est un projet d’investissement public qui vise à créer les conditions requises pour accroitre les investissements privés dans les six filières prioritaires, notamment en matière de transformation des produits agricoles, de fourniture d’intrants et de prestations de services agricoles, et de mise en marché’. 

Le développement des technopoles agro-industrielles est un impératif quand on sait l’importance que joue l’agriculture dans le développement de l’économie togolaise.

Le secteur contribue à plus du tiers à la richesse du pays et occupe environ près de 70% de la population active. 

L’agriculture est donc prioritaire dans la politique de développement du gouvernement.

Les agropoles s’intègrent à un programme beaucoup plus large.

Il s’agit du Plan national de développement (PND) pour la période 2018-2022. 

Ce programme prend le relais de la SCAPE, la Stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi.

'Le PND tend vers l’émergence en 2030 afin de faire du Togo une nation structurellement transformée au bénéfice des conditions de vie de la population’, a souligné Sani Yaya.

Les pouvoirs publics entendent associer très largement le secteur privé au projet.

La stratégie s’articule autour de trois axes à savoir, créer un hub logistique d’excellence et un centre d’affaires de premier ordre dans la sous-région, développer des pôles de transformation agricole, manufacturiers et d’industries extractives et consolider le développement social et renforcer les mécanismes d’inclusion.

Selon les autorités, la croissance économique résultant de ce programme devrait se situer autour de 6,6% par an et même 7,6% en 2022.

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.