Développement

Les pays de l'UEMOA visent 80% d'électricité verte en 2030

Pas de développement dans énergie

Avec plus de 600 millions de personnes sans électricité et un développement économique qui crée des besoins croissants, l'Afrique est plus que jamais confrontée au défi de l'accès à l'énergie et bénéfice d'un alignement de planètes inégalé pour privilégier les énergies vertes.

Selon Thierno Bocar Tall, PDG de la Société africaine des biocarburants et des énergies renouvelables (Saber), dont le siège est à Lomé, avec un parc électrique de 160 gigawatts et un taux d'accès à l'électricité inférieur à 50% (hors Afrique du Nord), le développement économique est illusoire (...) si la consommation électrique cumulée de tous les pays de l'Afrique subsaharienne reste inférieure à celle d'un pays comme l'Espagne.

La Saber est une institution internationale qui regroupe 15 Etats africains et 6 institutions financières ouest africaines. 

Sa mission est de promouvoir les énergies renouvelables dans les pays membres grâce à la mise en place de programmes publics et de mécanismes de financement innovants. 

Au Togo, 13.000 lampadaires solaires sont en cours d’installation à travers tout le pays. Un projet de la Saber sur financement chinois.

Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), la demande d'énergie va tripler d'ici 2030 et nécessitera d'investir plus de 3.000 milliards de dollars d'ici 2035.

Aujourd'hui, la biomasse (bois et charbon de bois utilisés en foyers ouverts) représente près de la moitié de la consommation d'énergie du continent et l'électricité provient essentiellement du charbon (surtout en Afrique du sud) et de générateurs diesel ou fioul.

Les pays de l'UEMOA visent 80% d'électricité verte en 2030.

Le continent bénéficie de ressources considérables, de l'éolien en Afrique du sud et au Maroc, du solaire et de l'hydroélectricité un peu partout et de la géothermie dans la région du Grand Rift.

Selon l'AIE, moins de 10% du potentiel hydraulique est exploité et l'éolien et le solaire restent marginaux.

Mais le solaire est en train de devenir la source de génération d'électricité la moins chère du monde, ce qui bouscule la donne de manière incroyable en Afrique.

De grandes centrales de plusieurs dizaines ou centaines de mégawatts se développent comme le projet Noor au Maroc ou une centrale de 300 mégawatts (MW) en construction à Djibouti.

70 gigawatts pourraient être installés d'ici 2030, prévoit l'Agence internationale des énergies renouvelables.

Les grands bailleurs internationaux, quasi-incontournables, ont restreint leur soutien aux énergies fossiles. Des initiatives de coopération -- le programme américain Power Africa, l'Initiative africaine pour les énergies renouvelables (AREI), l'Alliance de la géothermie -- sont nées, même si elles enregistrent peu d'avancées concrètes.

Des financiers privés sont présents, comme l'IPS (réseau de l'Aga Khan) et des fonds moyen-orientaux. Et les Chinois ont été impliqués dans 30% des nouvelles capacités installées entre 2010 et 2015 en Afrique subsaharienne, selon l'AIE.

Reste à lever un certain nombre d’obstacles dont des cadres réglementaires instables, un manque de transparence et les lacunes dans la gestion du secteur électrique.

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