Diplomatie

A Yokohama, beaucoup reste à faire

Les dirigeants africains ont demandé mercredi au Japon et aux autres pays développés des règles de commerce plus équitables, afin que leurs économies ne dépendent pas seulement de l'aide distribuée par les pays riches. "Certaines personnes dans la salle sont appelées +donateurs+, (...) mais j'ai vraiment un problème avec cette définition. Parce que je ne sais pas qui aide qui", a accusé le président ougandais Yoweri Museveni.

M. Museveni s'exprimait devant les représentants des 52 pays africains réunis à Yokohama (région de Tokyo) pour la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique organisée par le Japon, l'ONU et la Banque mondiale.En Ouganda, "nous avons trop de nourriture et pas de marché pour l'exporter", a expliqué M. Museveni, à cause, a-t-il dit, des "mauvaises politiques d'Europe, d'Amérique et même du Japon".

Il a donné l'exemple d'un kilogramme de café vendu seulement un dollar en Ouganda, mais 14 dollars en Grande-Bretagne après avoir été raffiné.

Les associations promouvant le commerce équitable accusent les pays riches d'avoir forcé les pays pauvres à ouvrir leur marché tout en continuant de subventionner leurs exportations, ce qui a créé une concurrence insoutenable pour les productions locales africaines.

Le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, a ainsi déploré que les Etats africains restent "pénalisés" par "la poursuite des pratiques commerciales déloyales et la difficulté d'accès des produits africains aux marchés" des pays développés.

Plusieurs dirigeants africains ont souligné en outre que les produits africains ne représentaient que 2% des importations du Japon, qui vient d'annoncer le doublement de son aide publique au développement (APD) pour l'Afrique.

"Le Japon a fait des efforts pour améliorer ses liens commerciaux avec l'Afrique, mais beaucoup reste à faire", a souligné le vice-président du Bostwana, Mompati Merafhe.

Il a souligné que la relation du Japon avec l'Afrique ne saurait "se limiter à l'APD" et proposé la mise en place d'un "accord commercial spécial, notamment pour les produits manufacturés et agricoles" entre le Japon et l'Afrique.

Le Togo est représenté à la conférence par Komlan Mally, le Premier ministre et Léopold Gnininvi, le chef de la diplomatie.

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.