Diplomatie

Accord de paix au Mali : Faure à Bamako

Faure Gnassingbé

Des représentants du gouvernement malien, de mouvements armés et de la médiation internationale ont signé vendredi à Bamako l'accord de paix conclu à Alger en présence du président togolais Faure Gnassingbé dont le pays a plusieurs centaines de soldats sur place au sein de la Minusma.

La rébellion à dominante touareg était toutefois absente de cette cérémonie protocolaire.

Le document a été signé par le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, trois représentants de groupes progouvernementaux, ainsi que deux membres de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, rébellion). Les trois principales composantes de la rébellion (MNLA, HCUA et branche rebelle du MAA) n'assistaient pas à la signature, comme elles l'avaient annoncé.

La rébellion à dominante touareg réclame des discussions supplémentaires. La signature de l'accord de paix était hautement protocolaire. Elle s'est déroulée devant un aréopage de chefs d'Etat et de gouvernement africains.

L'accord vise à instaurer une paix durable dans le nord du Mali. La région a connu une série de rébellions touareg depuis les premières années d'indépendance du pays, en 1960. Elle est devenue en 2012 une base d'opérations djihadistes, jusqu'au lancement de l'opération militaire française Serval en janvier 2013.

La cérémonie a été maintenue contre vents et marées par Bamako et la médiation internationale conduite par l'Algérie. Cela malgré les violations répétées du cessez-le-feu depuis deux semaines. Le chef de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) Mongi Hamdi a néanmoins estimé qu'après ce paraphe, le "processus de paix entrera dans une phase déterminante avec la signature".

La cheffe de la diplomatie de l'Union européenne Federica Mogherini a minimisé l'absence des principaux groupes rebelles, jugeant que la signature "par la plupart des parties prenantes est une étape décisive". Elle a pressé les autres de "le faire dans les meilleurs délais".

Le texte prévoit la création d'Assemblées régionales dotées de pouvoirs importants, élues au suffrage universel direct. Comme le souhaitait Bamako, elle ne disposent ni d'autonomie ni de fédéralisme. Le document ne reconnaît l'"Azawad", nom par lequel les rebelles désignent le nord du Mali, que comme une "réalité humaine", sans contenu politique.

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