Diplomatie

Après 20 ans de guerre, la Somalie aspire à un avenir meilleur

Les représentants de 54 pays sont réunis depuis jeudi à Istanbul pour discuter, sous l‘égide de l’ONU,des moyens de venir en aide à la Somalie, un pays rongé par 20 ans de guerre civile et dont le gouvernement et le parlement de transitions doivent être remplacés en août.

La conférence commence jeudi par des discussions entre fonctionnaires de haut niveau, experts et hommes d’affaires sur quatre enjeux essentiels pour la stabilisation du pays: l’eau, l‘énergie, les routes et la durabilité.

Le volet politique de l’aide à la Somalie sera discuté vendredi, avec la participation du secrétaire général de l’Onu, Ban ki-moon, du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, du chef de la diplomatie britannique William Hague et du président somalien Sheik Sharif Ahmed.

Le secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), Ekmeleddin Ihsanoglu, et le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping, seront présents.

Participeront également des représentants des différentes factions somaliennes pour des discussions sur l’avenir du pays alors que le gouvernement et le parlement de transition doivent céder leur place le 20 août à de nouvelles institutions.

L’un des objectifs de la conférence sera d’esquisser l’avenir de la Somalie en fixant des “objectifs pour 2015”, selon le ministère turc des Affaires étrangères.

La Somalie est dépourvue d’autorité centrale depuis l’effondrement du régime du président Siad Barre en 1991 et l’instabilité politique alimente depuis deux décennies une violence permanente dans le pays.

Le très fragile gouvernement somalien de transition (TFG) a été créé en janvier 2009 et est depuis soutenu à bout de bras par la communauté internationale et les forces de la mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom).

Les islamistes somaliens shebab ont juré la perte du TFG mais sont affaiblis sur le terrain militaire depuis que les armées éthiopienne et kényane se sont lancées à sa poursuite fin 2011.

Pour le représentant du Togo au Conseil de sécurité des Nations Unies, Kodjo Menan, présent à cette conférence, l’engagement de la communauté internationale en faveur de la paix et de la consolidation des institutions autorise à l’optimisme, même si des progrès restent encore à faire. 

Lomé a récemment salué la mise en place à Mogadiscio des comités de sécurité de district et du plan d’action visant à prévenir le recrutement des enfants soldats, ainsi que l’adoption de la politique nationale pour la réconciliation et la stabilisation dans les zones nouvellement libérées. Il s’est également félicité de la création du Comité national pour promouvoir la réconciliation nationale et rétablir l’ordre public et la justice. 

Le Togo recommande l’autonomisation des forces de sécurité avec une phase de formation des policiers et des militaires, la modernisation de la justice et du système pénitentiaire. Enfin, il est indispensable de mener une campagne de désarmement et d’intégration des ex-rebelles au sein des forces armées.

«  Cette conférence constitue une opportunité pour inciter la communauté internationale à rester mobilisée auprès des Somaliens et à agir de façon coordonnée pour que cette mobilisation demeure la plus efficace possible. », explique de son côté le ministre des Affaires étrangères, Elliott Ohin.

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.