L’Assemblée parlementaire ACP-UE qui s’est achevée mercredi soir Togo a adopté une série de résolutions dont l’une porte sur les implications du Printemps arabe dans la région sub-saharienne.
Sur ce point particulier, Le Parlement européen a interrogé Assarid Ag Imbarcaouane (photo). Il est le coprésident de l’Assemblée, mais également Malien, dont directement concerné par l’instabilité au Sahel.
Parlement européen : Les évènements en Libye ont fait naître certaines craintes de déstabilisation de la région subsaharienne. Comment jugez-vous le Printemps arabe ?
Assarid Ag Imbarcaouane : Ce n'est pas le Printemps arabe, ce n'est pas ce qui se passe en Tunisie et en Egypte qui pose problème. C'est ce qui se passe en Libye avec l'intervention de l'OTAN.
Au Mali, nous avons beaucoup de citoyens qui ont la double nationalité libyo-malienne. Suite à la guerre, et parce qu'ils ont été traités de "mercenaires" par les responsables du Conseil national de transition libyen, ils sont revenus dans les régions du Nord du Mali avec armes et bagages.
Ils ont beaucoup de véhicules, beaucoup d'armes et nous sommes en train de négocier avec eux pour voir comment ils pourront être réinsérés dans la société malienne.
Il y a des inquiétudes car ce sont des jeunes gens qui ne connaissent que les métiers des armes. Nous devons donc envisager des solutions allant dans le sens d'une intégration
Nous pensons que l'Europe, le moment venu, nous aidera à faire face à la situation.