Diplomatie

'Condoléances au peuple du Togo'

'Action rapide pour traduire les auteurs de ce crime'

Cinq casques bleus togolais ont été tués dimanche dans une attaque terroriste au Mali. Elle survient quelques jours seulement après la mort, vendredi, de cinq soldats maliens

Ce nouvel attentat contre la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) n'a pas été revendiqué. La Minusma n'a pas spécifié immédiatement la nationalité des Casques bleus attaqués. Une source policière malienne a déclaré qu'il s'agissait de Togolais.

'Les Casques bleus togolais étaient en mission de paix dans le secteur où les agriculteurs et les éleveurs se sont récemment affrontés', a déclaré cette source, contactée par téléphone à Mopti depuis Bamako.

La mission de l'ONU a annoncé dans un communiqué qu'une attaque terroriste avait eu lieu dimanche contre 'un convoi de la force de la Minusma, pris dans une embuscade à 30 kilomètres à l'ouest de Sévaré', une ville située dans la région de Mopti.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a condamné l'attentat, a rapporté son porte-parole dans un communiqué prenant en compte les informations selon laquelle les Casques bleus visés étaient togolais. 'Le secrétaire général présente ses sincères condoléances aux familles des cinq Casques bleus qui sont morts pour la cause de la paix, ainsi qu'au gouvernement et au peuple du Togo’, indique le communiqué. 'Il appelle à une action rapide pour traduire les auteurs de ce crime devant la justice', ajoute le texte.

C'est la première fois que des Casques bleus de la Minusma sont tués dans le centre du Mali, une zone où est basé le Front de libération du Macina (FLM), un groupe apparu début 2015 et dirigé par le prédicateur radical malien Amadou Koufa, un Peul.

Le FLM est allié à Ansar Dine. Ces deux groupes revendiquent régulièrement des attaques dans le Nord et le centre du Mali. Déployée depuis juillet 2013, la Minusma est celle qui connait le plus fort taux de mortalité de toutes les actuelles missions de maintien de la paix de l'ONU, en nombre par rapport à l'effectif de plus de 10.300 militaires et policiers.

Le Nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, après la déroute de l'armée face à la rébellion à dominante touareg, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée. Les jihadistes ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit depuis.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix entre le camp gouvernemental et l'ex-rébellion, censé isoler définitivement les jihadistes. 

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