Diplomatie

Consensus sur le Mali à New York

Une déclaration sur le Mali pourrait être adopté mercredi par le Conseil de sécurité de l’ONU dont le Togo est membre.

Le projet de déclaration présidentielle - moins contraignant qu’une résolution-  condamne le coup d'Etat à Bamako et l'offensive des rebelles dans le nord, exige le retour à l'ordre constitutionnel, c'est-à-dire le rétablissement du gouvernement démocratiquement élu et du président Amadou Toumani Touré (photo), et soutient les efforts de la Cédéao pour sortir de la crise.

Le Conseil est uni dans son exigence que les putschistes abandonnent le pouvoir et rétablissent l'ordre constitutionnel, a déclaré à la presse l'ambassadrice américaine à l'ONU Susan Rice, dont le pays préside le Conseil en avril. 

Dans un compte-rendu de la situation au Mali devant le Conseil, le secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires politiques Lynn Pascoe a souligné l'aggravation rapide de la crise avec la prise par les rebelles des principales villes du Nord. Il a indiqué que les forces gouvernementales abandonnent leurs positions dans le nord sans vraiment combattre (..) et a noté aussi la détérioration de la situation humanitaire, a souligné Mme Rice.

Plus de 200.000 personnes ont fui depuis janvier leur domicile au Mali et cherché refuge ailleurs dans le pays ou les pays voisins, selon le Haut commissariat aux réfugiés (HCR).

La rébellion touareg et les groupes islamistes qui la soutiennent ont pris coup sur coup depuis vendredi les trois capitales régionales du nord du Mali, Kidal, Gao et Tombouctou, sans rencontrer de résistance de l'armée malienne, sous-équipée.

Les islamistes armés semblaient prendre le dessus mardi sur les rebelles touareg dans le nord, notamment à Tombouctou où trois des principaux chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont été signalés.

Faure Gnassingbé et les chefs d'Etat de la Cédéao réunis lundi à Dakar ont menacé d'intervenir militairement et ont annoncé un embargo total à l'encontre de la junte qui a pris le pouvoir à Bamako. Ils ont mis en alerte une force militaire d'attente de quelque 2.000 hommes et leurs chefs d'état-major doivent se réunir à Abidjan jeudi pour examiner les modalités d'activation de cette force.

Le Conseil avait à deux reprises déjà, les 22 et 26 mars, publié des déclarations condamnant fermement le coup d'Etat et appelant au retour au pouvoir du gouvernement démocratiquement élu et du président Amadou Toumani Touré.

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