Diplomatie

Diplomatie et économie à Yokohama

Arrivé au Japon vendredi, pour prendre part à la Ve Conférence Internationale de Tokyo pour le développement de l'Afrique, le président togolais, Faure Gnassingbé, s’est entretenu dimanche, en marge des travaux, avec ses homologues du Bénin, du Gabon et du Tchad, Thomas Boni Yayi, Ali Bongo et Idriss Deby Itno. La coopération bilatérale a été au centre des discussions.

Le chef de l’Etat a également reçu Hiroshi Watanabe, le président de la Banque japonaise de coopération internationale (JBIC) dont la vocation est de promouvoir les exportations japonaises. La coopération économique entre le Japon et le Togo s’est développée depuis 3 ans. Le rôle de la JBIC, comme de la JICA (Agence japonaise de coopération internationale) est d’accompagner les investisseurs dans leurs projets africains.

Au deuxième jour de la conférence, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a annoncé le versement de 750 millions d'euros en cinq ans pour aider à stabiliser la région nord-africaine du Sahel et la formation de 2.000 personnels sur place pour la lutte anti-terroriste.

Ce soutien financier apporté par l'Etat nippon entre dans le cadre d'un paquet de 10,6 milliards d'euros d'aide publique au développement sur cinq ans pour l'Afrique, annoncée samedi par M. Abe à l'ouverture du sommet de Yokohama.
 
Le Premier ministre japonais a tenu à détailler la partie de cette assistance dédiée à cette vaste zone comprise entre l'Afrique du Nord et l'Afrique sub-saharienne et comprenant des territoires de nombreux pays dont le Mali, la Mauritanie, le Niger, l'Algérie, le Tchad, le Soudan et la Lybie.

NEC

Le Japon attache beaucoup d'importance à cette région, particulièrement depuis une prise d'otages mi-janvier au complexe gazier d'In Amenas dans le sud de l'Algérie, au cours de laquelle dix ressortissants nippons avaient été tués.

Quelques jours après cette tragédie qui avait traumatisé le pays, Tokyo avait annoncé un don de 120 millions de dollars pour aider à stabiliser la région, somme à laquelle viennent s'ajouter les fonds annoncés dimanche.
 
Cette assistance permettra de renforcer les protections sociales, avec un accent mis sur l'alimentation, l'éducation et la santé, avec également un soutien pour les femmes et les jeunes, a détaillé M. Abe, pour qui cela ramènera l'espoir d'un développement économique dans la région et contribuera ainsi à sa stabilité.
 
En plus de ce volet d'aide au développement, le Japon va fournir un soutien distinct aux pays de la région, dédié spécifiquement à la lutte contre le terrorisme et au maintien de la sécurité.
 
Le président Faure Gnassingbé s’est félicité de l’annonce faîte par Shinzo abe. Lors de leur entretien samedi, les deux hommes avaient évoqué la situation au Sahel et la nécessaire lutte contre le terrorisme.

Parmi les pays du Sahel confrontés à des troubles, le Mali fait l'objet d'une attention particulière et une force onusienne de 12.600 hommes, dont 500 soldats togolais, doit y prendre le relais des quelque 4.000 soldats français déployés en janvier et qui ont chassé du nord du pays - avec l'appui de contingents d'Afrique occidentale - les groupes armés islamistes qui avaient conquis ce vaste territoire.

Photo haut de page : Ali Bongo et Faure Gnassingbé dimanche à Yokohama

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.