Diplomatie

Faure Gnassingbé à Abuja

Le président du Togo, Faure Gnassingbé, a assisté mardi à Abuja à la prestation de serment du nouveau chef de l'Etat fédéral du Nigeria Umaru Yar'Adua. Ex-gouverneur de l'Etat musulman de Katsina (nord), Umaru Yar'Adua, 55 ans, a prêté serment sur le Coran, après des prières oecuméniques chrétiennes et musulmanes sur Eagle Square, la grande place du centre d'Abuja, en présence de nombreux chefs d'Etat africains.

La prestation de serment a été précédée par des parades militaires et des tableaux humains composés d'écoliers qui formaient les mots "unité", "paix" ou encore "démocratie pour toujours".Vêtu d'un ample boubou blanc et coiffé du traditionnel bonnet plat du Nord, Umaru Yar'Adua, auquel a été remis un exemplaire de la Constitution, a notamment juré de ne jamais tenir compte de ses "intérêts personnels" dans sa fonction de deuxième président de la troisième République.

Homme du Nord, il est flanqué à la vice-présidence d'un homme du Sud, l'ex-gouverneur de l'Etat pétrolier de Baylesa, Goodluck Jonathan.

Dans son discours inaugural, le nouveau président a affirmé qu'il allait s'"attaquer sérieusement à la pauvreté dans le pays", durcir les lois contre la corruption, et faire progresser le secteur de la santé, notamment pour combattre le paludisme et le sida.

"On nous a demandé de faire du Nigeria un meilleur endroit. C'est avec joie que je vais m'y employer comme dirigeant et serviteur", a-t-il poursuivi avant de promettre "honnêteté, transparence et responsabilité".

Concernant enfin le richissime delta pétrolifère du Niger, d'où le pays tire 95% de ses devises mais est en proie à des violences incessantes, le nouvel élu a promis "paix et justice".

Pour le Nigeria, et ce malgré les critiques internationales sur les fraudes qui ont émaillé le scrutin du 21 avril, cette investiture est historique car il s'agit de la première transition entre deux présidents civils depuis l'indépendance: en 46 ans, le pays a connu pas moins de 28 ans de régimes et dictatures militaires.

"Nous avons conduit la plus longue période démocratique et éliminé le risque de changements violents de gouvernement par des coups et contre-coups d'Etat", s'était félicité lundi soir le président sortant Olusegun Obasanjo dans un discours radio-télévisé à la Nation, après huit ans à la tête du pays.

Pour son successeur, le défi et le mandat sont aussi clairs que difficiles: sortir le Nigeria et ses 140 millions d'habitants de la misère, éradiquer une corruption effrénée et ancrer définitivement le pays dans la démocratie.

Le nouveau président du Nigeria s'était rendu au Togo il y a quelques semaines, juste après son élection.

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