Diplomatie

Fin du sommet de la Cen-Sad

Le président du Togo, Faure Gnassingbé, devait regagner Lomé dimanche après avoir participé à Syrte (Libye) au sommet des Etats sahélo-sahariens (Cen-Sad).

Le sommet a "exhorté toutes les factions qui n'ont pas signé l'accord de paix (d'Abuja de mai 2006) à prendre part au processus de paix au Darfour, dans les meilleurs délais", selon une déclaration finale.Les participants au sommet, dont une dizaine de chefs d'Etats, estiment aussi que "l'intervention de forces étrangères pourrait compliquer la situation au Darfour", ajoutant qu'il s'agirait d'une "immixtion dans les affaires intérieures du Soudan".

Khartoum a donné son accord au déploiement de quelque 3.000 employés de l'ONU en soutien à la force de l'Union africaine (UA) au Darfour mais renâcle à autoriser l'envoi d'une mission hybride ONU-UA d'environ 20.000 hommes.

Le conflit, qui oppose depuis février 2003 l'armée soudanaise et les milices janjawids à des groupes rebelles, a fait plus de 200.000 morts et deux millions de déplacés selon l'ONU. Khartoum conteste ces chiffres.

Les participants au sommet ont invité les Nations Unies à honorer leurs engagements et à assurer un soutien financier et logistique aux forces de l'UA, ce "qui leur permettra de s'acquitter convenablement de leur mission".

"Nous continuons nos efforts pour convaincre les rebelles soudanais" récalcitrants à signer l'accord de paix, a déclaré pour sa part à l'AFP le ministre libyen des Affaires étrangères Abdelrahman Chalgham.

Les tensions entre le Soudan et le Tchad ont également été au centre de discussions, selon Moustapha Osmane Ismaïl, le conseiller du président soudanais Omar el-Béchir.

M. Béchir a ainsi rencontré son homologue tchadien Idriss Deby en marge du sommet "dans le cadre des efforts visant à apaiser les tensions entre les deux pays" qui s'accusent mutuellement de soutenir des mouvements rebelles hostiles, a déclaré le conseiller.

Autre sujet du discussion, la Somalie et "l'insécurité" qui y règne. Les participants, qui se sont dits "préoccupés", ont exhorté "toutes les bonnes volontés à apporter aide et assistance au gouvernement provisoire de Somalie, (...) en vue de la consolidation de l'autorité de l'Etat et du redéploiement de l'administration sur toute l'étendue du territoire national".

Le président somalien Abdullahi Yusuf Ahmed, qui a assuré que son gouvernement avait "réussi à étendre son autorité sur tout le territoire", a annoncé la tenue en juin d'un congrès regroupant les factions somaliennes afin de "pardonner et oublier tout ce qui s'est passé au cours de la guerre civile (...) de dénoncer la violence et de procéder au désarmement volontaire".

Sur le plan économique, les pays de la Cen-Sad sont convenus de "passer à une étape avancée" dans la coopération et l'intégration économiques, notamment dans les domaines de la sécurité alimentaire, l'agriculture, l'eau, la lutte contre la désertification, les transports et les communications.

La Cen-Sad avait accueilli à l'ouverture de son neuvième sommet samedi deux nouveaux pays, la Guinée et les Comores, portant à 25 le nombre de ses membres, soit environ la moitié des pays africains.

Cette organisation a été créée le 4 février 1998 à Tripoli, à l'initiative du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.

Outre ses deux nouveaux membres, la Cen-Sad regroupe les pays suivants: Libye, Burkina Faso, Mali, Soudan, Tchad, Niger, Erythrée, Centrafrique, Sénégal, Gambie, Djibouti, Nigeria, Tunisie, Maroc, Somalie, Togo, Bénin, Egypte, Guinée Bissau, Côte d'Ivoire, Liberia, Ghana et Sierra Leone.

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