Diplomatie

L’Afrique à la conquête de l’Onu

Les dirigeants africains, soutenus par la France, ont appelé, lundi à Nice (sud-est) lors d'un sommet Afrique-France, à se voir attribuer toute leur place dans les grandes enceintes internationales, Conseil de sécurité de l'ONU en tête.
"Il faut être prêt à faire une place à l'Afrique dans la gouvernance mondiale (...) aucun, absolument aucun des grands problèmes auxquels notre monde est confronté ne pourra trouver de solution sans la participation active du continent africain", a convenu en séance plénière le président français, Nicolas Sarkozy.
Il est "absolument anormal que l'Afrique ne compte aucun membre permanent du Conseil de sécurité", a-t-il ajouté sous les applaudissements des 51 délégations africaines représentées. Il a promis des "initiatives" lors de la présidence française du G8 et du G20 qui commence en fin d'année.
Le président égyptien Hosni Moubarak, qui co-préside le sommet, a lui aussi plaidé pour une meilleure représentation de l'Afrique.
"Nous voulons à tout prix mettre fin à la marginalisation dont souffre le continent africain, pour qu'il puisse participer d'une voix claire et forte à la prise de décision politique et économique, au niveau international", a déclaré le président égyptien.
En prélude au sommet, les ministres des Affaires étrangères des pays représentés à Nice, dont le nouveau chef de la diplomatie togolaise, Elliot Ohin (photo), ont longuement débattu du sujet.
L'Afrique, qui représente 27% des Etats membres des Nations unies, ne dispose que de trois sièges de membres non permanents au Conseil de sécurité, dont une réforme pour tenir compte des nouveaux équilibres mondiaux est bloquée depuis des années.
Ce Conseil est actuellement composé de cinq membres permanents (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France), puissances nucléaires dotées d'un droit de veto, et de dix membres non permanents.
Depuis 2005, les pays africains réclament deux sièges permanents avec droit de veto et au moins deux sièges non permanents supplémentaires. La France plaide pour un élargissement progressif, commençant par un siège permanent.

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