Un incendie s’est déclaré vendredi au camp d’Avépozo qui abrite plusieurs milliers de réfugiés ivoiriens. Selon Joseph Müller Afagnagbé, le responsable de l’information du HCR au Togo, le feu est d’origine criminelle.
Dans la matinée, une équipe d’ouvriers avait été envoyée sur place pour effectuer des travaux de maintenance, mais des réfugiés s’y sont opposés nécessitant l’intervention des forces de l’ordre. Au même moment un incendie a ravagé une dizaines de tentes.
Le ministre de la Sécurité, Yark Damehane, s’est rendu sur place.
Le représentant résident du Haut Commissariat aux Réfugiés a fustigé l’attitude des réfugies ivoiriens. « L’agitation de ces refugiés montre que leur préoccupation ne concerne ni les vivres, ni la salubrité du camp. Comme ils l’ont dit clairement dans leur mémorandum, ils veulent que le HCR les transfère dans un autre pays. Ce qui est impossible», a déclaré Théophilus Vodounou.
Depuis février, la tension est perceptible dans ce camp géré par le HCR en partenariat avec le gouvernement togolais. De nombreux réfugiés ont déjà regagné la Côte d’Ivoire, mais environ 3000 rechignent encore à regagner leur pays d’origine. Ils exigent également l’augmentation des indemnités versées chaque mois par le HCR.
Le président ivoirien Alassane Ouattara a, à maintes reprise, appelé ses compatriotes à rentrer chez eux.