Diplomatie

La communauté internationale au chevet du Sahel

Une réunion de haut niveau sur la situation dans le Sahel s’est ouverte mercredi matin à New York au siège des Nations Unies.

Une brochette de personnalités y assiste, dont, notamment, le président du Togo, Faure Gnassingbé, le chef de l’Etat français, François Hollande, la secrétaire US, Hillary Clinton, et de nombreux ministres des Affaires étrangères européens et africains.

La montée du terrorisme, le trafic d’armes et la situation dans le nord du Mali sont autant de préoccupations pour les Etats africains et les grandes puissances.

La chute du régime Kadhafi en Libye a contribué à rendre la région encore plus instable.

Pour ce qui concerne le Mali, le Togo et les autres membres de la Cédéao travaillent à la constitution d’une force multinationale capable d’intervenir pour rétablir la souveraineté de ce pays. Les choses semblent en bonne voie. Les autorités de Bamako ont donné leur feu vert et le Conseil de sécurité pourrait voter dans quelques semaines une résolution en ce sens avec l’appui des Etats-Unis et de la France.

Lors de son entrevue hier avec François Hollande, Faure Gnassingbé a reçu des assurances en ce sens.

M. Hollande a d’ailleurs demandé mercredi une convocation au plus vite du Conseil de sécurité pour examiner la demande du Mali d'autoriser une intervention militaire africaine.

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Le chef de l’Etat togolais a souligné à plusieurs reprises que cette intervention militaire était légitime et nécessaire face à des groupes terroristes qui contrôlent la moitié du Mali et qui représentent une menace pour l’ensemble des pays de la région.

Pour M. Gnassingbé, la situation au Mali n’est pas seulement l’affaire de la Cédéao, mais de l’ensemble de l’Afrique.

Pour sa part, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a exhorté la communauté internationale à ne pas abandonner le Sahel, tout en estimant qu'une réponse militaire pour libérer le nord du Mali devait être considérée avec une extrême prudence.

De son côté, Hillary Clinton a appelé à la création d'un groupe restreint de pays pour coordonner l'aide au Mali. Elle a qualifié le Sahel de "poudrière" dans laquelle la menace extrémiste grandit.

Sous l'impulsion de la CEDEAO, un projet de résolution qui devra être examiné ultérieurement par l'ONU est en cours d'élaboration, afin de permettre à une force internationale africaine de se déployer dans le nord du Mali. Des rebelles touaregs chassés par la suite par des groupes islamistes se sont emparés de cette région à la faveur du coup d'Etat de mars qui a déstabilisé le pays.

Les Etats-Unis ont déclaré que les pays d'Afrique de l'ouest et du nord devaient renforcer la sécurité de leurs frontières pour combattre le passage de plus en plus fréquent d'extrémistes, d'armes et de drogues.

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