Diplomatie

La tension monte chez les réfugiés

De nouvelles tensions au sein des groupes de refugiés ghanéens au Togo contraignent le Haut commissariat aux refugiés (HCR) à ouvrir deux camps différents afin de séparer les populations, a indiqué vendredi le porte-parole du HCR, Andrej Mahecic, dans un communiqué.
De violents affrontements entre deux villages au nord-est du Ghana ont éclaté depuis la fin du mois d'avril provoquant la fuite de 3.600 ghanéens vers le Togo voisin.
« Avec les autorités Togolaises, le HCR a entrepris un plan pour stopper les tensions entre les groupes de refugiés qui appartiennent à différents clans en les séparant dans deux camps différents », a expliqué Andrej Mahecic, lors d'un point presse au siège de l'organisation à Genève, en Suisse.
Les deux sites, de Matougou et de Gbadakungue, ont été mis à disposition par le HCR avec l'aide des autorités togolaises et seront prêts à accueillir les refugiés « dans les quatre prochaines semaines », a indiqué Andrej Mahecic.
Depuis le 18 avril, des familles ghanéennes dont les maisons ont été pillées et détruites traversent la frontière pour trouver refuge dans le district de Tandjouaré, dans la région des Savanes, au nord du Togo.
« De nombreux refugiés sont logés chez des familles togolaises dans des huttes traditionnelles. D'autres ont été installés dans des écoles ou des bâtiments publics », a expliqué le porte-parole du HCR.
Le gouvernement ghanéen à envoyer une délégation pour rencontrer les populations réfugiées et encourager la réconciliation. Les membres de cette délégation ont déjà annoncé que le gouvernement reconstruirait les maisons détruites aux familles qui retourneront dans leur village, a indiqué le HCR.
L'accès à l'eau représente le principal problème car l'afflux de ces réfugiés a rapidement affecté les ressources disponibles.
Le HCR va donc réhabiliter plusieurs points d'eau dans le secteur, tandis qu'un premier convoi a été affrété la semaine dernière d'Accra, la capitale du Ghana, pour fournir immédiatement des couvertures, des nattes et des kits de cuisine à la population.
Un second convoi composé de 700 tentes, d'ustensiles de cuisines et de
moustiquaires imprégnées d'insecticide, est arrivé vendredi au nord du Togo, a souligné le HCR.
Déjà au mois de mars, près de 300 personnes de la même région avaient fui au Togo après une dispute sur le partage des terres, indique encore le communiqué de l’Onu.
Le gouvernement ghanéen n’est pas d’accord avec les chiffres avancés par les autorités togolaises et par l’Agence des Nations Unies. Il est de 1000 personnes, tout au plus, ayant traversé la frontière vers le Togo, assure Accra.

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