Diplomatie

Le Togo préconise une approche collective pour lutter contre la piraterie maritime

Le Secrétaire général de l'ONU a affirmé lundi qu'en dépit d'une baisse significative du nombre des actes de piraterie, notamment aux larges des côtes somaliennes, la tendance pourrait facilement s'inverser si les causes profondes de ce phénomène – instabilité, non-droit et manque de gouvernance –, ne sont pas éliminées. Et pour cela, une approche multidimensionnelle est indispensable, a-t-il plaidé, rapporte le site onutogo.org.

Ces propos ont été tenus au nom de Ban Ki-moon par le Vice-Secrétaire général des Nations Unies, Jan Eliasson, lors d'un débat du Conseil de sécurité qui a réuni près d'une cinquantaine d'orateurs parmi lesquels Kodjo Menan (photo), le représentant du Togo aux Nations Unies.

Le diplomate a admis que si la problématique de la piraterie se posait avec acuité au niveau du Golfe de Guinée, son ampleur et son impact étaient différents, notamment dans le golfe d’Aden et aux larges des côtes de la Somalie, du fait de l’absence « d’État failli et de route maritime stratégique ».  Néanmoins, il a reconnu que la situation devenait inquiétante dans le Golfe de Guinée s’appuyant sur les résolutions 2018 (2011) et 2039 (2012) adoptées par le Conseil de sécurité, lesquelles ont souligné la menace que constituait la piraterie pour la sécurité, la stabilité et le développement économique des États de la région.  Une réalité dont a fait également cas dans son dernier rapport le Bureau maritime international, relevant qu’en dépit de la baisse des actes de piraterie aux larges des côtes de la Somalie, le phénomène devient de plus en plus dangereux dans le golfe de Guinée, avec des attaques souvent violentes et planifiées.

Pour le représentant du Togo, le fléau alimenté par des activités illicites, comme le détournement de cargaisons de pétrole, concurrencent l’autorité de l’État et mettent à mal ses efforts dans les domaines de la bonne gouvernance et du respect des droits de l’homme.  Le contrecoup subi par le Benin, notamment en ce qui concerne l’activité de son port, a un impact sur le Togo du fait de leur proximité, a souligné M. Menan. Pour autant, le Togo s’est engagé dans un processus de renforcement des capacités des acteurs nationaux de lutte contre ce phénomène avec l’appui de partenaires français et américains, permettant de repousser une attaque de pirates en février dernier, a indiqué Kodjo Menan. Saluant les efforts des organisations sous-régionales en Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale, il a précisé qu’une approche collective était impérieuse pour éviter que ce fléau, une fois combattu dans un pays ou dans une sous-région, ne se déplace ailleurs.

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