Diplomatie

Le sommet de Lomé va se pencher sur la crise des migrants

Le Togo en première ligne

Lors d’une conférence de presse conjointe avec l’ambassadeur européen à Lomé jeudi, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a indiqué que la question des flux migratoires serait à l’ordre du jour de la prochaine conférence internationale sur la sécurité maritime qui aura lieu au Togo le 7 novembre prochain.

Les organisateurs souhaitent parvenir à une déclaration commune de l’Afrique qui servira de base de discussion pour le sommet européen sur l’immigration mi-novembre à La Valette.

Il y a urgence. 300.000 migrants ont traversé la Méditerranée depuis janvier, et plus de 2.500 personnes sont mortes en mer après avoir tenté de rallier l'Europe.

Republicoftogo.com :La question des migrants sera-telle inscrite à l’ordre du jour du sommet sur la sécurité maritime ?

Robert Dussey : C’est un problème très préoccupant. Sur instruction du président de la République, le Togo a introduit auprès de l’Union africaine une proposition afin que ce thème soit évoqué en novembre à Lomé. L’UA a accepté la proposition togolaise. L’objectif d’avoir une position commune de l’Afrique.

Il faut que les chefs d’Etat et de gouvernement puissent se mettre d’accord pour parvenir à une déclaration dite de Lomé sur la migration qui sera la position du continent africain. Elle servira de base d’échanges pour le sommet de l’Union européenne prévu à La Valette les 11 et 12 novembre.

Republicoftogo.com : comment mettre fin aux drames quotidiens au large de l’Italie, de la Grèce et de la Libye ?

Robert Dussey : Il y a aujourd'hui plus de personnes déplacées qu'il n'y en a jamais eu depuis la Seconde Guerre mondiale. En Syrie, en Afrique et ailleurs, des millions de gens fuient la violence et la persécution. D'autres tentent d'échapper à la pauvreté et cherchent des moyens de vivre dans la dignité.

DOS

Robert Dussey

10 personnes meurent chaque jour en méditerranée en tentant de rejoindre l’Europe. Il faut évidemment tenter de trouver des réponses. L’Afrique à elle seule ne peut stopper ce phénomène. Il est nécessaire d’établir un partenariat avec les Européens. C’est une action collective.

Republicoftogo.com : Quelles sont les causes profondes de cette migration d’une ampleur jamais connue ?

Robert Dussey : Il existe plusieurs facteurs de nature économique et politique. L’urgence pour le moment n’est pas d’identifier les responsabilités mais de mettre en place un dispositif capable de stopper ce flux et de lutter avec plus de moyens pour prévenir et lutter contre la migration clandestine et le trafic d'êtres humains.

Le souhait des gouvernements africains est d’expliquer aux populations que leur avenir peut aussi s’inscrire en Afrique. Pour ceux qui veulent tenter l’aventure en Europe ou ailleurs, la démarche doit être légale.

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