Diplomatie

Le terrorisme menace tout l'espace Cen-Sad

Les dirigeants des pays sahélo-sahariens réunis samedi à N'Djaména ont appelé à poursuivre les efforts visant à soutenir "le processus politique, diplomatique et militaire" pour "parvenir à une stabilité définitive au Mali", en guerre contre des groupes islamistes armés.

Les chefs d'Etat et de gouvernement "lancent un appel à tous les membres de la Cen-Sad (Communauté des Etats sahélo-sahariens) afin de continuer à apporter leur appui au processus politique, diplomatique et militaire en cours en vue de parvenir à une stabilité définitive au Mali", selon le communiqué final de la CEN-SAD, qui regroupe 28 pays.

Au terme du sommet extraordinaire de la Cen-Sad, auquel participait Elliott Ohin, le ministre des Affaires étrangères du Togo, les pays sahélo-sahariens ont annoncé une contribution de 500 millions de Francs CFA (760.000 euros) à la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), force ouest-africaine mandatée pour aider les Maliens à reprendre le contrôle du nord du pays tombé en 2012 aux mains de groupes islamistes armés.

Les participants ont également exprimé leur "grande préoccupation sur la question du terrorisme, phénomène qui menace tout l'espace Cen-Sad et qui doit être éradiqué collectivement par les Etats".

Le chef de l'Etat tchadien Idriss Déby Itno et Alassane Ouattara, président en exercice de la Communauté économique de Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), ont plaidé pour une mobilisation collective destinée à faire face aux crises sécuritaires qui secouent la zone sahélo-saharienne.

Le Tchad, qui ne fait pas partie de la Misma, a promis l'envoi au Mali de 2.000 soldats.

Les dirigeants réunis à N'Djaména ont également exprimé leur gratitude envers la France, engagée militairement au Mali depuis le 11 janvier, qui a "stoppé l'avancée de groupes terroristes vers le sud du Mali et créé les conditions d'une reconquête des territoires occupés", selon le communiqué.

Les forces africaines comptent actuellement environ 4.300 hommes sur le terrain, dont quelque 1.800 Tchadiens.

Au cours de ce sommet, les participants ont aussi "adopté le traité révisé de la communauté" CEN-SAD, qui prévoit notamment la création d'un Conseil permanent de paix et de sécurité.

Le conflit au Mali, la crise qui a conduit à la formation d'un gouvernement d'union nationale avec les rebelles du Séléka en Centrafrique, et les menaces terroristes qui pèsent sur plusieurs pays de la région incitent aujourd'hui les pays sahélo-sahariens à parler d'une même voix sur les questions sécuritaires.

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.