Diplomatie

Piraterie maritime : conseil de guerre à Bruxelles

Conseil de guerre sur la piraterie maritime. Au premier plan, Robert Dussey

Selon un rapport du Bureau international maritime (IBM), les détournements de bateaux sont globalement en baisse dans le monde, singulièrement au large de la Somalie.

En revanche, le phénomène prend de l’ampleur en Afrique de l’Ouest. D’après l’IBM, plus de 40 attaques se sont produites dans le Golfe de Guinée, y compris dans les eaux togolaises, lors des neuf premiers mois de 2013 et 7 bateaux ont été pris en otage sur un total de 10 dans le monde. 

La criminalisation maritime constitue, avec la montée de l’Islam radical au Sahel, la seconde menace enregistrée sur le continent africain, soulignait l’année dernière l’International Crisis Group (ICG).

Le danger est permanent. C’est la raison pour laquelle les responsables de l’Union européenne et ceux d’Afrique ont décidé de joindre leurs efforts pour venir à bout de ce fléau.

Mardi à Bruxelles, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a tenu un véritable conseil de guerre en présence des ministres européens et africains des Affaires étrangères. Le Togo y était représenté par Robert Dussey.

Le ministre togolais a rappelé l’adoption de la stratégie de l’UE le 17 mai dernier sur le Golfe de Guinée et la volonté de l’UE d’accompagner les pays de la région. Il a également souligné la détermination du président Faure Gnassingbé qui ne ménage aucun effort pour sensibiliser ses pairs sur la nécessite d’assurer la sécurité sur des côtes.

Le Togo adhère à la stratégie européenne et estime que la lutte contre la piraterie passe par 4 axes : le partage d’un consensus sous régional sur la menace et la volonté commune de la combattre, la mise en place d’administrations maritimes fortes, dotées de capacité d’intervention, la construction d’une économie forte et prospère afin de donner une capacité de résilience aux états et aux communautés les plus fragiles et le renforcement de la coopération régionale sous régionale.

Lomé a souscrit au projet de création d’un centre d’interconnexion à Yaoundé et à celui de la création d’une école de formation du personnel du au Nigéria.

Sans attendre la mise en œuvre de cette coopération, le Togo s’est doté de moyens importants pour assurer la sécurité de ses côtes. Il dispose d’un centre de surveillance maritime créé en 2007 qui surveille les eaux territoriales ainsi qu’une partie de la Zone économique exclusive (ZEE). 

‘La problématique de la piraterie maritime doit susciter une synergie d’action de la part de tous. Il est donc important que l’Union Européenne et les pays du Golfe de Guinée s’activent à présent de manière concertée à la mise en œuvre de la stratégie qui nous est proposée’, a conclut Robert Dussey.

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