Diplomatie

Réparer la blessure

Robert Dussey, le chef de la diplomatie togolaise

Un sommet consacré au délicat sujet du viol en temps de guerre se réunit du 10 au 13 juin à Londres sous la présidence du secrétaire au Foreign Office, William Hague et de l’actrice Angelina Jolie, ambassadrice de bonne volonté de l’ONU.

La session de ce jour permettra aux ministres des Affaires étrangères de 48 pays d'échanger directement sur ​​la nature et l'impact de la violence sexuelle dans les conflits, de discuter des causes de l'impunité existante et des défis persistants. L’occasion pour les officiels présents de discuter de façon approfondie des questions et thématiques d'intérêt national ou régional. 

Le Togo est représenté à ce sommet par son ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey.

Réparer la blessure, la honte, la destruction physique et psychologique. Restaurer l’estime de soi et regagner celle des autres. Tels sont les objectifs ambitieux de cette conférence qui réunit des experts venus de plus de 100 pays, des représentants gouvernementaux des religieux, ONG, des experts militaires et juridiques, des associations humanitaires et membres de la société civile. 

Une redoutable arme de guerre

L’objectif est de trouver les solutions pratiques et concrètes qui doivent permettre non seulement de mettre un terme à ce fléau, mais également d’aider ceux et celles qui en ont été victimes à se relever et retrouver une place dans la société.

 ‘Le viol en situation de conflit n’est pas seulement un acte sexuel non consenti comme le définit la loi. Il est l’une des armes de guerre les plus redoutables. Que ce soit pendant la guerre civile espagnole, en ex-Yougoslavie, au Rwanda, en République démocratique du Congo, en Libye, ou dernièrement en Syrie, le viol massif et stratégique a brisé des hommes, des femmes, des familles, des communautés entières’, explique Robert Dussey.

ONU-Femmes et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) viennent de publier un guide pour promouvoir des approches sensibles à la question de réparations pour les victimes de violence sexuelle dans les conflits.

Le plus souvent, ces réparations sont négligées dans les processus de justice, même si elles relèvent d'une grande importance pour les femmes. Il faut notamment assurer l'accès aux services de santé et d'éducation spécialisés pour les victimes de violations, garantir des moyens de subsistance et une reconnaissance des droits des victimes en tant que citoyens égaux.

Le guide est le résultat d'un important travail de consultations et de recherches. Il cherche à faire une synthèse des expériences vécues dans le monde pour formuler des principes et mettre en place des actions concrètes pour améliorer l'accès à la justice et aux réparations.

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