Diplomatie

Transformer les différences en force de mobilisation

Le ministre togolais de l’Environnement, Kossivi Ayikoe (photo), a pris la parole vendredi à Rio au dernier jour du sommet des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20).

Lors de son intervention délivrée au nom du chef de l'Etat, il s'est interrogé sur les modèles de financement classique qui ne sont plus en phase avec les réalités de l’économie verte.

« En d'autres termes, pouvons-nous investir dans l'édification de +l'avenir que nous voulons+* avec des modèles de financement basés sur le profit à court terme ? C'est de mon point de vue la question cruciale à laquelle nous devons tenter de trouver une réponse au cours de ce sommet », a-t-il déclaré devant un parterre de chefs d’Etat, de gouvernement et de ministres.

« J'aimerais que le FMI, la BM, l'OMC, la Commission économique et sociale des Nations Unies et les partenaires traditionnels ou émergents s'en soucient », a-t-il indiqué.

M. Ayikoe s’est dit convaincu que le progrès du Togo passera nécessairement par la voie du développement durable et d'une gouvernance efficace et crédible. 

D’ailleurs, a-t-il souligné, les résultats sont encourageants avec l’amélioration sensible des revenus et des conditions de vie des paysans qui représentent plus des deux tiers de la population. Un contexte qui a permis de renforcer la confiance des Togolais dans l'agriculture durable. 

Le ministre a rappelé que son pays voulait parvenir, de façon durable, à l’autosuffisance alimentaire et apporter sa contribution au niveau régional. Ce qu’il fait déjà en envoyant ses excédents aux pays qui en ont besoin : Niger, Mali, Tchad, ….

Si l’aide des partenaires internationaux et des politiques pertinentes en matière de développement durables sont indispensables et permettent déjà d’afficher des progrès substantiels, Kossivi Ayikoe, s'est fait le porte-parole du président Faure Gnassingbé en regrettant que les pays africains demeurent encore trop souvent exposés à un manque de cohésion interne. 

Un constat qui intervient alors que le Togo connaît une nouvelle période de tension entre le pouvoir et une partie de l’opposition. 

 « S'il est sain d'encourager le débat contradictoire, cela ne devrait pas conduire à des affrontements déstabilisants qui ignorent l'intérêt général. Je suis un chaud partisan de la vertu de conciliation et d'alliance fondée sur la recherche des valeurs partagées plutôt que sur l'exaltation des éléments qui nous divisent. C'est là aussi un élément d'une gouvernance efficace et crédible », a noté le ministre de l’Environnement dans son discours. 

Concluant son intervention devant la communauté internationale au nom du président du Togo, M. Ayikoe, a indiqué que la seule façon d’ériger des Etats solides au service des populations était de transformer les différences en force de mobilisation positive. 

« Les divergences d'opinion sont utiles en démocratie et enrichissent des dynamiques de progrès. Mais les discordes et les conflits sont mortifères », a mis en garde l’officiel togolais.

* Thème de Rio+20

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