Ray Mabus (photo), le secrétaire américain à la Marine entame lundi une visite de 48h au Togo au cours de laquelle il rencontrera, notamment, le président Faure Gnassingbé, le chef d’Etat major de l’armée, le général Mohamed Titikpina.
Sa visite à Lomé illustre l’étroite coopération qui s’est développée entre Lomé et Washington en matière de lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue, la piraterie maritime et la criminalité transfrontalière.
Des préoccupations exprimées par Faure Gnassingbé en février dernier lors du passage dans la capitale togolaise de la secrétaire d’Etat US, Hillary Clinton, et à l’occasion de la présidence tournante du Conseil de sécurité de l’ONU, quelques jours plus tard.
Les problèmes sécuritaires sont une préoccupation, non seulement du Togo, mais de ses voisins. Les actes de piraterie maritime se multiplient dans le Golfe de Guinée, les cartels colombiens utilisent les pays d’Afrique de l’Ouest comme base de reconditionnement et de réexportation vers l’Europe. Quant à la question du terrorisme, elle est de plus en plus présente. La secte Boko Haram au Nigeria et les organisations islamistes au Mali et au Niger en sont une illustration.
L’armée américaine apporte une assistance aux pays de la région en matière de renseignement, de formation et, parfois, d’intervention directe. Mais c’est encore trop limité pour combattre ces fléaux avec efficacité.
Car le Togo, comme ses voisins, manque de moyens et d’expertise pour être à 100% opérationnel et les failles sont largement exploitées par les réseaux mafieux et terroristes.