Eco & Finance

Financement des entreprises : rien n'est encore prêt

Au Togo, prêter est encore risqué

Les difficultés d’accès au crédit pénalisent de très nombreuses PMI et PME. Elle représentent pourtant le tissu économique du Togo et sont à l’origine chaque année de la création de dizaines de milliers d’emplois.

Kayi Mivedor, la directrice de Diamond-Bank et présidente de l’association professionnelle de banques et établissements financiers du Togo (APBEF-TOGO) déplore cette situation. Elle rejette toutefois les accusations selon lesquelles les banques seraient frileuses pour accorder des prêts aux entreprises.

Elle pointe du doigt l’opacité et l’amateurisme dans la gestion de certaines entreprises.

L’octroi d’un crédit est basé sur un certain nombre de critères comme la situation financière des emprunteurs, leur niveau d’endettement global ainsi que la rentabilité. Or, d’après Kayi Mivedor les demandeurs sont bien souvent dans l’incapacité de fournir des informations de base. De nombreuses PMI/PME ont encore une gestion artisanale ou parfois peu orthodoxe.

Autre problème auquel est confronté le milieu bancaire, la faiblesse de la qualité de l’environnement juridique, l’absence de magistrats spécialisés dans le traitement des contentieux bancaires, le cout élevé des formalités, la lourdeur des procédures d’obtention des titres fonciers, le manque de mécanismes de couverture, de partage et de diversification de risques.

Enfin, la présidente de l’APBEF-TOGO souligne que de nombreuses banques sont confrontées à une insuffisance de ressources de longue durée qui limite de fait l’octroi de crédits.

FIN

Kayi Mivedor

L’ensemble de ces facteurs constitue un frein au développement du financement des entreprises.

A la fin mars 2015, l’activité des banques togolaises, mesurée par le total bilan, a progressé de 10% sur un an, en liaison avec le développement du réseau bancaire. Les ressources des banques ont augmenté de 9,7% sur la même période du fait essentiellement de la hausse des dépôts et l’encours des crédits bancaires s’est établi à 967 milliards de Fcfa au 31 mars 2015, contre 856 milliards un an plus tôt, soit une progression de 12,9% sur un an.

Le taux d’intérêt des crédits bancaires octroyés aux entreprises du secteur productif, a sensiblement baissé pour se situer en moyenne à 7,7% à fin mars 2015, contre 8,4% précédemment.

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.