Eco & Finance

La BOAD s’engage sur le marché mondial du carbone

Le président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), Christian Adovelande (photo), a signé mardi à Bonn avec Christiana Figures, la secrétaire exécutive de la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et son Protocole de Kyoto pour la création au Togo d’un Centre de collaboration régionale.

La mise en place de ce Centre à Lomé, au sein de la Banque, permettra de renforcer les capacités des Etats africains à identifier et développer des projets MDP (Mécanisme du développement propre) et à étendre leurs activités sur le marché mondial du carbone

Le choix de la BOAD pour accueillir ce Centre, le premier du genre, constitue une reconnaissance au plan international des actions et initiatives de la Banque en matière de lutte contre les changements climatiques, souligne un communiqué publié mercredi.

Le Protocole de Kyoto ne pose pas de limitations d’émissions de gaz à effet de serre pour les pays en voie de développement. Cela n’empêche pas que les émissions des pays en voie de développement soient en croissance.

BONN

Christiana Figures et Christian Adovelande

Le Protocole inclut des dispositions pour soutenir les réductions dans les pays non tenus par des objectifs d’émissions. Le Mécanisme de Développement Propre (MDP) fonctionne de la manière suivante: les pays industrialisés payent pour des projets qui réduisent ou évitent des émissions dans des nations moins riches et sont récompensés de crédits pouvant être utilisés pour atteindre leurs propres objectifs d’émissions. Les pays receveurs bénéficient gratuitement  de technologies avancées qui permettent à leurs usines ou leurs installations générant de l’électricité d’opérer de manière plus efficace. Tout ceci à bas coût et générant des profits élevés. L’atmosphère y est d'autant plus épargnée car les futures émissions sont plus faibles que prévues.

Le MDP intéresse aussi bien les pays riches que les pays pauvres. Il est particulièrement rentable et offre un degré de flexibilité aux pays développés essayant d’atteindre leurs objectifs. Il peut être plus efficace  pour eux d’effectuer un travail utile sur le plan environnemental dans les pays en voie de développement que chez eux localement où, la terre, la technologie et le travail sont généralement plus chers. Les bénéfices pour le climat restent les mêmes.

Le système est aussi tentant pour les entreprises privées que pour les investisseurs. Le mécanisme est supposé fonctionner de manière ascendante à commencer par des propositions individuelles jusqu’à l’approbation du donateur et des gouvernements receveurs de l’allocation des crédits d’unités certifiées de réduction d’émissions. 

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