Eco & Finance

La crise, une chance pour les ports africains ?

Des responsables des ports d'Afrique ont estimé lundi à Djibouti que la crise économique et financière actuelle pouvait constituer une chance pour le développement de ces infrastructures. "Bien que nous soyons dans une crise économique, le temps est venu pour entamer les développements nécessaires pour augmenter nos capacités", a déclaré Gichiri Ndua, vice-président de l'Association internationale des ports (IAPH), qui organise une réunion de trois jours à Djibouti avec la Conférence panafricaine de coopération sur les ports (PAPC).

Il s'agit, selon lui, de "tenter en même temps de combiner des améliorations économiques et écologiques, ce qui est possible parce que les ports sont soumis à moins de pression en raison du ralentissement de la croissance du commerce mondial".Au cours de la séance d'ouverture de cette rencontre, des experts ont insisté sur la réalité de la crise économique mondiale et ses effets sur le commerce pour l'Afrique.

"Le thème de cette réunion, +défis et opportunités de la restructuration des ports africains+, est particulièrement pertinent", a souligné le ministre djiboutien des Transports et de l'équipement, Ali Hassan Bahdon.

"90% des échanges commerciaux du continent passent par les ports maritimes, mais ce trafic ne représente que 10% du trafic mondial", a-t-il déploré rappelant les efforts de son pays pour moderniser ses infrastructures portuaires jusqu'à faire de Djibouti le port le plus performant de la côte est de l'Afrique.

"Bien que nous entrions déjà dans un ralentissement global de l'économie mondiale, je crois qu'il est temps pour nous de continuer à travailler pour se préparer à la reprise du commerce et de l'économie mondiale", a estimé Satoshi Inoué, secrétaire général de l'IAPH.

Il a rappelé que son organisation regroupe "230 ports dans 90 pays du monde, traitant 60% du trafic maritime mondial".

Des représentants du port autonome de Lomé (PAL) assistent à cette réunion.

Grâce au programme de modernisation du PAL, le Togo est devenu une plate forme de réexportation importante vers la sous-région. Son développement a été largement aidé par la crise en Côte d'Ivoire qui a contraint de nombreux opérateurs à abandonner le port d'Abidjan au profit de Lomé et de ses voisins de Cotonou (Bénin) et Téma (Ghana).

    

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