Il y a eu semaine, les députés togolais planchaient sur l’avancement des négociations concernant les APE. Depuis lundi, c’est au tour des représentants des 8 Chambres consulaires des Etats de l’Union économique et monétaire ouest-africaine(UEMOA) de discuter du même thème.
Pendant 5 jours, le secteur privé régional va faire le point des discussions et tenter de résoudre ce qui fait blocage.
Les accords de partenariat économique doivent remplacer l’accord de Cotonou qui avait lui même succédé à celui de Lomé.
Le principe de l’ouverture réciproque des marchés suscite des réticences en Afrique de l’Ouest. La Cédéao a publié il y a quelques mois un rapport sur les impacts des APE (tels qu'ils sont proposés actuellement) sur la politique agricole commune. Plusieurs organisations professionnelles africaines affirment que cette ouverture serait néfaste pour des pays dont l'économie dépend largement de l'agriculture.
« Avec ce nouvel accord, nos marchés risquent d’être envahis par les produits européens au détriment des produits locaux. Des mécanismes doivent être mis en place pour réguler les importations européennes qui porteraient un coup dur, voire anéantir la production locale », a déclaré Bernadette Léguézim-Balouki, la ministre du Commerce et de la Promotion du secteur privé.
Le Commissaire de l’UEMOA en charge du Commerce, Joseph Dabiré, a souligné que son institution poursuivait les négociations avec l’UE pour parvenir à un compromis acceptable pour les deux parties.