Eco & Finance

Les regards sont tournés vers l’Asie

Le Premier ministre, Gilbert Houngbo, a ouvert lundi à Lomé le Forum économique consacré au renforcement du partenariat entre les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et l’Asie.

Cet évènement est organisé par la Banque ouest- africaine de développement (BOAD).

« L’UEMOA et l’Afrique doivent établir avec l’Asie une relation qui profite à tous. Cela implique d’abord de donner un nouveau souffle au dialogue entre les deux continents », a souligné M. Houngbo.

A la clé, de nouvelles opportunités susceptibles de d’accompagner les Etats africains dans leurs efforts de croissance, de développement durable, de lutte contre la pauvreté et de meilleure insertion dans l’économie mondiale.

Le Premier ministre souhaite que ce partenariat permette à l’Afrique de bénéficier de transferts de technologies, de financements innovants et d’un boom des échanges commerciaux.

L’ambassadeur de Chine au Togo, Wang Zuofeng, a opportunément rappelé que le continent asiatique était épargné, pour le moment, par la crise économique et financière internationale.

«Les pays asiatiques ont mieux résisté à la crise. L’Asie se classe parmi les zones les plus actives dans le développement économique », a-t-il indiqué.

Les participants asiatiques et africains vont profiter de ce Forum pour échanger leurs expériences et évoquer les perspectives de coopération dans les secteurs de l’agriculture, des infrastructures, de l’énergie, du tourisme, des finances et des télécommunications. 

Le Togo, comme ses voisins de l’UEMOA, cherche à stimuler ses échanges avec l’Asie. Si la Chine est évidemment présente, l’Inde et le Japon ne sont pas absents avec l’octroi de prêts concessionnels et d’aides alimentaires et techniques. 

Lire le discours du Premier ministre

Je voudrais tout d’abord souhaiter la cordiale bienvenue au Togo, terre d’accueil et de partage, à tous ceux d’entre vous qui avez accepté de venir à Lomé pour participer au présent forum. A travers le thème de cette rencontre, ce sont les mutations d’un monde désormais multipolaire, où de nouveaux équilibres se dessinent et où chaque Etat et chaque pôle doivent pouvoir trouver leur place.

Je salue l’heureuse initiative prise par la Banque ouest africaine de développement, la banque d’investissement et de développement de la CEDEAO, le groupe Ecobank et la commission de l’Uemoa, d’organiser ce forum qui sera un cadre de rencontres et d’échanges entre des hommes et des femmes d’affaires de la zone de l’union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) avec certains de leurs homologues du continent asiatique.

L’UEMOA que le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, a l’honneur de présider réalise d’importants progrès en matière de développement économique. Au cours des cinq dernières années, en dépit du contexte international difficile, elle a enregistré une croissance annuelle moyenne de 2,2%. Au plan régional, le processus d’intégration a connu des avancées significatives, notamment la libre circulation des personnes et des biens, l’harmonisation des politiques sectorielles, l’établissement d’un tarif extérieur commun, et la mise en œuvre de plusieurs programmes régionaux de développement.

Cependant, ces progrès demeurent encore fragiles dans un environnement marqué par de récurrentes crises alimentaire, énergétiques et financière. Aussi, subsiste t-il de nombreux défis auxquels l’UEMOA devra faire face pour poursuivre sa marche vers un développement durable. Il s’agit notamment de l’accélération d’une croissance durable et inclusive, de la sécurité alimentaire, de l’accès à l’énergie et à l’eau potable, du développement des infrastructures et de la promotion de l’emploi des jeunes.

Dans ce contexte, le renforcement des partenariats avec les autres régions du monde constitue, à n’en point douter, un moyen d’accélération du développement de notre espace communautaire. L’Asie constitue depuis un moment, un pôle d’attraction incontestable et ce n’est pas fortuit. Nous assistons depuis quelques décennies à la remarquable montée en puissance du continent asiatique. En effet, aujourd’hui, deux des trois plus grandes économies mondiales sont asiatiques et six pays d’Asie sont membres du G20. A la source de cette émergence, il y a évidemment un formidable dynamisme économique qui doit nous inspirer. S’il est vrai que cette crise n’a pas épargné l’Asie, il n’en demeure pas moins vrai que la plupart des pays asiatiques affichent une croissance forte et la région dans son ensemble est aujourd’hui un des moteurs de la reprise mondiale. Mais, on aurait tort de réduire l’émergence de l’Asie à cette seule dimension économique. Cette émergence s’exprime en effet également en termes politiques et diplomatiques où les puissances asiatiques jouent aujourd’hui un rôle accru dans le concert des nations.

Pour tirer pleinement parti de l’émergence asiatique, l’UEMOA et l’Afrique doivent établir avec l’Asie une relation qui profite à tous. Cela implique d’abord de donner un nouveau souffle au dialogue entre les deux continents.

Je salue une fois encore l’initiative de cette rencontre qui nous réunit et au cours de laquelle d’éminentes personnalités, d’hommes d’affaires des deux continents réfléchiront ensemble pour renforcer le partenariat Asie-Afrique au profit de nos populations.

Mesdames et Messieurs,

L’affermissement de ces relations de partenariat offrirait, à coup sûr, au continent de nouvelles opportunités susceptibles de l’accompagner dans ses efforts de croissance, e développement durable, de lutte contre la pauvreté et d’une meilleure insertion dans l’économie mondiale.

A ce titre, je souhaite que la coopération afro-asiatique permette à l’Afrique, en particulier l’UEMOA, d’établir des partenariat stratégiques permettant de contribuer a transfert de technologies, de bénéficier de l’accès à de nouveaux types de financement innovant et le développement du commerce en Afrique.

Mesdames et Messieurs,

Le développement des affaires nécessite la mise en place et le maintien d’un environnement propice. Les hauts responsables de l’Afrique, particulièrement ceux de l’UEMOA, ne ménageront aucun effort pour poursuivre l’amélioration des conditions propices à la promotion du secteur privé. La stabilité politique, les mesures d’incitation à l’investissement et la mise en œuvre des réformes visant l’amélioration du climat des affaires resteront des préoccupations constantes.

Je forme le vœu que les discussions et les échanges du forum soient fructueux et débouchent sur des recommandations pertinentes ainsi que sur des partenariat s susceptibles de renforcer les relations entre l’Asie et les pays de l’UEMOA, dans un dynamisme gagnant-gagnant. Dans un monde désormais multipolaire, notre Union s’engage, d’ores et déjà, en faveur d’un multilaérralisme rénové qui ne saurait seulement la résultante du choc des intérêts des puissances, mais qui permette l’émergence d’un intérêt supérieur de notre continent, d’un bien commun mondial.

Au regard des expertises mobilisées par le présent forum, je ne doute pas que des résultats pertinents seront obtenus et contribueront au développement de nos pays.

Cette sur cette note d’espoir que je déclare ouvert le présent forum sur le thème « renforcer le partenariat économique entre l’Afrique et l’Asie,  pour un développement accéléré ».  

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