Eco & Finance

Les ressources naturelles ne sont pas une malédiction

Le Forum économique mondial sur l’Afrique poursuivait vendredi ses travaux au Cap en présence du président du Togo Faure Gnassingbé, de plusieurs de ses homologues africains et de 1000 participants issus du monde des affaires.

L'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, a invité les entreprises des secteurs des mines et de l'énergie à tout mettre en oeuvre pour stopper la corruption et l’évasion fiscale qui empêchent l'Afrique de profiter pleinement de son essor économique.

Les pertes subies par l'Afrique sous la forme de sorties de capitaux illicites représentent deux fois plus que ce qu'elle reçoit en aide internationale, a regretté le prix Nobel de la paix 2001 dans l'introduction d'un rapport présenté au Cap.

Les sociétés enregistrées dans les pays du G8 devraient être obligées de publier la liste complète de leurs filiales et les informations concernant leurs revenus à l'échelle internationale, leurs profits et les impôts payés dans les différentes juridictions, demande le rapport.

Il est invraisemblable que certaines entreprises, souvent soutenues par des fonctionnaires malhonnêtes, pratiquent une évasion fiscale contraire à l'éthique et se servent des prix de transfert et de sociétés anonymes pour maximiser leurs profits, alors que des millions d'Africains sont privés de l'accès à une nutrition adéquate, à la santé et à l'éducation, souligne-t-il.
 
Défiant les prédictions de ceux qui pensent que l'Afrique est frappée par la ‘malédiction des ressources naturelles’, de nombreux pays riches en ressources naturelles présentent des taux de croissance durablement élevés et améliorent la vie quotidienne de leurs habitants, se réjouit-il
 
Dans de nombreux pays, les revenus issus des ressources naturelles creusent le fossé entre les riches et les pauvres. Bien des progrès ont été accomplis, mais une décennie de croissance à un taux très impressionnant n'a pas amené d'améliorations comparables dans les domaines de la santé, de l'éducation et de la nutrition, a regretté Kofi Annan.
 
Mais il y a de bonnes raisons de se montrer optimiste, veut-il croire, notant notamment que la démocratie s'enracine plus profondément et la responsabilisation qui l'accompagne consolide la gestion des ressources naturelles.

Cette nécessaire clarté dans le secteur des mines et de l’énergie a conduit le Togo à soumettre sa candidature à l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) 

Depuis 2003, 33 pays y ont adhéré sur une base volontaire. Leurs gouvernements prennent l'engagement de faire une déclaration publique d'adhésion, de travailler avec la société civile et les entreprises pétrolières, gazières et minières, de nommer une personne ressource en charge de la mise en œuvre de l'ITIE et d'élaborer et de publier un plan national de mise en oeuvre. Les Etats adhérant doivent être en mesure de publier régulièrement des rapports sur les recettes et paiements des industries extractives, soumis ensuite à un processus de validation confié à des cabinets d'audit sélectionnés par le secrétariat international de l'ITIE. 

Ce que fait le Togo depuis 2 ans bien que n’étant pas encore membre de cette Initiative.

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