Eco & Finance

Les technopoles comme outil de développement

La société d'administration de la zone franche (Sazof), en collaboration avec la Chambre de commerce et d'industrie du Togo (CCIT) et de Marseille (France) organise du 19 au 21 décembre un séminaire consacré au rôle des technopoles comme outil de développement.

Les travaux sont présidés par le ministre de l'Industrie, des Innovations technologiques et de la Zone franche, Fofana Bakalawa. Il a souligné les efforts menés par le gouvernement pour assainir l’environnement des affaires en donnant quelques exemples comme la réforme du statut de la SAZOF, l’adoption du charte des PME. A cela, s’ajoutent la modernisation des infrastructures et l’extension des capacités de port de Lomé.

Voici le discours du ministre

Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi à mon tour de vous exprimer ma satisfaction pour avoir répondu présents à ce séminaire national qu’a bien voulu organiser la Société d’Administration de la Zone Franche dont le sujet porte sur les technopoles, la recherche et l’innovation.

En effet, le Togo a amorcé depuis quelques temps de profondes réformes pour se  doter d'’instruments et d'un cadre capable d'attirer des investissements en grand nombre.

Je voudrais en rappeler ici quelques unes.

L'adoption de la charte des PME, suivie depuis le 24 Juin 2011 de la loi 2011 - 018 sur les zones franches portant statut de zone franche industrielle. C’est pour nous une innovation majeure. Car, elle permet de donner un nouveau souffle à une zone franche qui fonctionnait encore sous une loi datant de 1989 et qui risquait de perdre de son attrait dans un marché fortement concurrentiel. 

Le gouvernement, en menant cette réforme, a voulu adapter la zone franche aux exigences de la compétition régionale et internationale, tout en assurant la ferme sécurité et stabilité juridique pour ceux qui font confiance à notre pays en acceptant d’y investir.

Les efforts du Gouvernement ne se sont pas arrêtés là ; notre pays est en chantier pour le doter d’infrastructures portuaires, aéroportuaires et routières capables d’accueillir de gros investissements avec l’appui du Conseil Présidentiel pour l’investissement. Ces investissements sont  déterminants pour la promotion des investissements. Ils viennent compléter les dispositions  financières et fiscales  contenues dans les différentes lois mentionnées ci-dessus sans oublier le projet de Code des investissements en cours d’adoption.

Il faut rappeler aussi un projet de réforme importante conduite par la SAZOF et en cours de documentation. Il s'agit du projet e-régulations-TOGO,  qui vise à utiliser l’Internet pour mieux faire connaître nos lois, réduire les formalités et à les simplifier afin de raccourcir les délais pour les entreprises, depuis leur création jusqu’à leur développement.

Je voudrais saluer ici les efforts du ministère du Commerce et de la Promotion du Secteur Privé et la Chambre de commerce et d’industrie du Togo pour la mise en place effective du Centre de Formalités des Entreprises de même que pour les réformes en cours, destinées à faire siéger toutes les administrations impliquées à ce guichet unique. Ces reformes faciliteront la « vie » des entreprises et contribueront inévitablement à attirer des entrepreneurs sur notre sol.

Chers participants, Mesdames et Messieurs, ces lois et ces dispositions ne nous serviront à rien si nous ne mobilisons pas les acteurs économiques, la recherche, l'enseignement, bref les talents de notre pays pour répondre aux attentes de  nos populations et réduire la pauvreté.

Notre ambition commune se résume en une phrase: engager notre pays avec force dans l'économie de la connaissance qui seule nous fournira croissance  et emplois.

Nous nous devons pour cela de regarder de près nos forces, nos faiblesses, nos opportunités et les menaces, analyser les données qui font notre spécificité. 

Nous devons construire notre identité et la rendre lisible, l'approprier et être en mesure d'en expliquer  les avantages compétitifs  vis à vis de  nos potentiels investisseurs : les Technopoles sur lesquels portent nos réflexions aujourd’hui.

Je vous convie d'en comprendre les concepts, d'en débattre, d’en mesurer le rôle dans la mise en synergie entre la recherche, l'enseignement supérieur et l'entreprise en vue de favoriser l'innovation, la croissance et par voie de conséquence la création d'emplois.

Messieurs les Ministres et chers collègues, chers invités,

Les  Technophiles dont il est question dans ces journées  ont fait leurs preuves positives en terme de croissance et de prospérité pour avoir contribué au développement industriel des pays qui les ont adoptés, mais aussi à d’autres qui  comme le Togo moins nantis en matières premières ont orienté leur stratégie de développement sur la transformation de la production agricole, la création des services à valeur ajoutée comme les e-services, le développement des Technologies de l’Information et de la Communication, etc.

Aujourd’hui, plus rien ne nous empêche d’avancer et d’y arriver ; la volonté politique du Chef de l'État, son Excellence Faure Essozimna GNASSINGBE est une manifestation palpable du soutien dont vous avez besoin.

Je salue la qualité du programme de ce séminaire qui vous fixera non seulement sur la notion de technopole et la typologie associée, mais orientera aussi vos réflexions sur la stratégie de mise en œuvre d’un projet de technopolisation.

Je vous exhorte donc à oser  et avoir le courage et la force de créer, d’innover ou de valoriser l’innovation nationale existante pour créer des grappes d’entreprises, des chaînes de valeur, qui vont ceinturer nos 56 600 km2. Nous réussirons par cette vision à donner du travail à nos jeunes et réduire ainsi le chômage et le sous emploi. Toutes nos villes et préfectures, tous nos villages sans exception contiennent des avantages comparatifs qui n’attendent qu’à être valorisés. Ainsi, nous pourrons contribuer à l’atteinte du point 1 des OMD, à savoir la réduction de la pauvreté.

Je lance un vibrant appel à tous les participants pour qu’au sortir de ces assises, un projet pilote de technopoles puisse voir le jour dont une étude de faisabilité déterminera les conditions de son implémentation. Mon appel est encore plus vibrant à l’endroit des partenaires au développement à qui nous nous adresserons le moment venu pour solliciter leur appui financier en vue de la mise en œuvre du projet pilote issu de ces assises.

Pour terminer, je voudrais réitérer mes remerciements aux Chambres de Commerce et d’Industrie du Togo et de Marseille pour leur coopération et leur engagement aux côtés de la SAZOF à réaliser ce séminaire, combien important pour le monde des chercheurs que celui des entreprises. Je voudrais tout particulièrement exprimer la gratitude de mon Ministère  à M. Zilé SOILIHI, qui a bien voulu consacrer une partie de son précieux temps pour partager avec nous sa connaissance et son expérience sur cette trilogie.

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