Eco & Finance

« Libéralisme ne veut pas dire laxisme »

L’Association togolaise des consommateurs (ATC) dénonce la flambée des prix des produits de première nécessité. Et la crise politique en Côte d’Ivoire ne fait qu’amplifier ce phénomène.
Une situation qui préoccupe les autorités. Komla Nyédji Galley (photo), le directeur du Commerce extérieur, indique que des mesures sont à l’étude pour juguler la hausse.

L’ATC affirme que les prix des produits importés de Côte d’Ivoire flambent depuis deux mois. Confirmez-vous ?
Komla Nyédji Galley : C’est vrai la crise en Côte d’Ivoire a un impact direct pour les togolais.
Les tomates ou les huiles, par exemple, nous viennent de Côte d’Ivoire. Si la situation économique dans ce pays s’aggrave, il est tout a fait prévisible qu’elle aura des conséquences sur les importateurs togolais et se répercutera sur les consommateur.
Mais la flambée des prix sur les marchés n’est pas seulement due à la situation en Côte d’Ivoire. Sur le plan international, on constate une hausse générale, que ce soit sur le blé, dont les cours ont atteint des niveaux historiques, sur le riz, les poissons congelés, les huiles, ou le sucre.

L’ATC dénonce aussi une spéculation qui fait bondir les prix
Komla Nyédji Galley : L’Association togolaise des consommateurs dispose, semble-t-il, d’informations que nous n’avons pas. Qu’elle apporte les preuves.
L’une des explications est peut-être que certains importateurs ont misé beaucoup et que les produits commandés en Côte d’Ivoire n’ont pas été livrés a temps ou ne pourront pas l’être. Une situation qui peut créer la pénurie et donc tirer les prix vers le haut. Ce que je veux dire, c’est qu’il n’y a pas de spéculation organisée.
Cette situation nous amène toutefois à réfléchir.
La lessive ou les savons sont importés de Côte d’Ivoire. Nous devons développer une production locale pour moins dépendre de l’extérieur.
En ce qui concerne le contrôle des prix, je vous rappelle que nous sommes dans une économie libérale et que c’est très difficile de d’imposer quoi que ce soit au risque de se mettre en contradiction avec les dispositions de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Libéralisme ne signifie pas laxisme. Si l’Etat constate des excès et de la spéculation artificielle, il se doit d’intervenir pour protéger les consommateurs. C’est ce que nous faisons.

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