Eco & Finance

Pertinence et opportunités

Le Togo s’est résolument engagé dans une dynamique de mise à niveau de ses infrastructures structurantes. En relation avec sa forte volonté de promouvoir les investissements privés nationaux et internationaux, socle de la stratégie de développement adoptée par les autorités, le Togo a choisi, dans le cadre de cette nouvelle politique libérale, le mécanisme des Partenariat Public-Privé (PPP), comme outil de financement des infrastructures.

La pertinence et l’opportunité du recours aux PPP ont déjà été éprouvées dans plusieurs pays à travers le monde. En effet, le Partenariat Public Privé peut permettre à l’Etat de faire financer la réalisation ainsi que l’exploitation et l’entretien d’un service public par un partenaire privé. Ce dernier est souvent rémunéré grâce aux ressources tirées de l’exploitation dudit service à savoir notamment les redevances perçues sur les usagers du service.

Exemple concret au Togo, la centrale thermique de Lomé qui fournit de l’électricité à une bonne partie du pays, est le fruit d’un PPP entre l’Etat et la société américaine ContourGlobal. Et ça marche !

La dynamique togolaise en la matière est vivement encouragée par l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). Une réunion régionale sur ce thème a d’ailleurs débuté mercredi à Lomé. Elle est présidée par Christian Adovelande (photo), président de la BOAD (Banque ouest-africaine de développement).

PEP

Balla Diong, directeur de l’Industrie et de la Promotion du secteur privé à la Commission de l’Uemoa

‘La mise en œuvre de cette nouvelle vision impose de relever des défis importants comme la mise en place d’une approche régionale PPP, l’existence d’un cadre juridique institutionnel propice, novateur pour la promotion et la réalisation des projets et la création d’un cadre de dialogue interactif permanent’, explique M. Adovelande.

Le rendez-vous de Lomé se veut un partage d’expérience entre pays membres de l’UEMOA.

‘Le faible niveau des infrastructures fait perdre à l’Afrique 2 points de croissance. Pour atteindre un niveau d’infrastructure comparable à celui des pays asiatiques, l’Afrique devra investir près de 100 milliards de dollars annuellement pendant 10 ans, ce qui représentent entre 10 et 15% du PIB, selon les pays’, souligne Hervé Assah, le représentant de la Banque mondiale pour le Togo.

Les pays devront se débrouiller presque seuls car l’aide publique au développement va baisser dans les prochaines années, prévient M. Assah. ‘Par conséquent, il faut aller plus loin, faire une place au secteur privé qui pourra, de concert avec les Etats, participer aux efforts pour réaliser de grands projets de développement’, indique-t-il.

Ce besoin d’investissement dans les infrastructures et le nécessaire recours aux PPP est une nécessité pour Guy Amedee Ajanouhoun, le Commissaire de l’UEMOA.

Dans quels domaines peut-on nouveau des accords PPP ? Balla Diong, le directeur de l’Industrie et de la Promotion du secteur privé à la Commission de l’Uemoa, donne quelques pistes : routes pour faciliter les transports dans l’espace communautaire, interconnexions ferroviaires, énergie et transport aérien.

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