Eco & Finance

Phosphates : processus 100% transparent

Secteur vital pour l’économie, l’industrie du phosphate, après des années noires, a entamé sa renaissance. Il y a 3 ans, un plan stratégique a été mis en œuvre. Il comprend plusieurs étapes ; celle de la réhabilitation des équipements, de leur modernisation pour augmenter la production et le lancement de l’exploitation de phosphate carbonaté et la construction d’une usine de fabrication d’engrais.

Pour ce qui concerne la réhabilitation et la modernisation de l’outil de travail, c’est achevé, précise Noukopou Dammipi (photo), le ministre des Mines par intérim*. Ce qui a permis de passer de 600.000 tonnes à plus d’un million à la fin 2012 avec une projection de 1,5 million en 2013. Pour obtenir ce résultat, la SNTP (Société nouvelle des phosphates du Togo) a engagé, sur fonds propres, 55 milliards de Fcfa.

Parallèlement, les autorités ont amélioré leurs relations avec les populations riveraines après des années de tension. 

Enfin, dans l’entretien qui suit, le ministre dément les rumeurs selon lesquelles le phosphate togolais serait bradé et le processus d’attribution des licences pour le phosphate carbonaté vicié.

Republicoftogo.com : Quel délai vous donnez-vous pour lancer la production de phosphate carbonaté ?

Dammipi Noupokou: Nous sommes à la recherche de partenaires pour le phosphate carbonaté et pour la construction d’une usine de fertilisant.  A ce stade, c’est l’étape du processus d’appels d’offres et de consultation. Le 17 janvier dernier, les candidats présélectionnés lors de l’avis à manifestation d’intérêt il y a un an, ont déposé leurs offres. Nous sommes en train de procéder à l’évaluation et le processus suit son  cours normal.

Republicoftogo.com : On a pu lire ici ou là dans la presse des articles contestant le mécanisme d’attribution des licences pour le phosphate carbona

Dammipi Noupokou : Le processus est totalement transparent. 17 offres ont été reçues et la commission d’analyse en a retenu 5 pour la suite du processus qui a consisté à écrire le DCE (Document de consultation des entreprises) ; seules 3 candidats ont alors déposé leur dossier.

Ces entreprises viendront déposer leurs offres finales qui permettront au gouvernement de choisir le partenaire pour l’exploitation du phosphate et pour la construction de l’usine d’acide et fertilisant.

Les options sont ouvertes. Le Togo dispose de 2 milliards de tonnes de réserves de phosphates carbonatés.

On n’est pas obligé de donner les 2 milliards de tonnes à une seule société. De la même façon, une entreprise peut obtenir la concession pour le phosphate et une autre pour l’usine.

FOS

C’est en fonction des discussions et des propositions que la décision sera prise de jumeler ou de scinder les partenariats. Les options restent ouvertes.

D’ici mi-avril 2013, on pourra remettre aux 3 sociétés le DCE final.

Pour un projet qui avoisine les 2 à 3 milliards de dollars, vous imaginez bien que tous les mécanismes juridiques ont été prévus. 

Republicoftogo.com : Des rumeurs ont également circulé accusant le Togo de vendre le phosphate à prix cassé

Dammipi Noupokou: Rien n’est bradé. Nous ne vendons pas à 80$, mais entre 130 et 140$ selon les variations du marché mondial.

Le ministère des Mines et de l’Energie dément catégoriquement et avec fermeté les informations tendant à faire croire que le phosphate serait pré-vendu à 80$ la tonne métrique à un sous-traitant.

Nous avons des contrats avec des clients internationaux et ces contrats, généralement pour 5 ou 6 mois, sont réexaminés à chaque chargement.

Nous revoyons périodiquement le prix de vente et aucun un client ne bénéficie de je ne sais quel système de pré vente pour 5 ans.

Republicoftogo.com : Le Rapport ITIE 2011 consacre les avancées du Togo en matière de transparence

Dammipi Noupokou : Effectivement et l’on constate que les progrès sont patents. D’ailleurs, il faut signaler que c’est le gouvernement qui a initié ce processus de transparence dont il assure 50% du financement. C’est la volonté des autorités d’avoir un secteur irréprochable en conformité avec les exigences de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives.

* Noukopou Dammipi est également ministre des Transports

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