Éducation

Le gouvernement donne satisfaction au corps enseignant

Grogne, mécontentement, menaces de grève et parfois mise à exécution du mot d’ordre. Depuis quelques semaines, les enseignants du primaire et du secondaire au Togo appellent le gouvernement à l’aide pour une revalorisation de leurs salaires et de leurs conditions de travail. Message entendu 5/5 par les autorités.

Mardi, une table ronde réunissant les représentants des syndicats et des membres du gouvernement s’est déroulée à Lomé.

On notait la présence de Solitoki Esso (Fonction publique), François Galley (Enseignement supérieur), Léguzim Balouki (Enseignement primaire) Bouraïma Diabacté (Enseignement technique), Adji Otéth Ayassor (Economie & Finances) et Nicoué Broohm (Travail).

Bonne nouvelle pour les enseignants, le gouvernement a accepté la plupart des revendications : hausse des salaires, paiement des arriérés et des primes, etc…

Les précisions de Nicoué Broohm.

Republicoftogo.com: Que retenir des discussions avec les syndicats de l’enseignement ?

Octave Nicoué Broohm: Nous avons eu une séance de travail fructueuse avec les responsables de l'ensemble des organisations syndicales de l'enseignement primaire et secondaire et de l'enseignement technique et de la formation professionnelle. 

Nous avons réexaminé les demandes et passé en revue les points d'accords qui sont nombreux. 

Les enseignants ont des revendications légitimes. Le budget 2012 prévoit une augmentation des salaires pour l’ensemble des fonctionnaires, y compris pour les enseignants.

Nous avons également accepté le versement de deux mois d'arriérés de salaires datant de l'année … 1999 et un relèvement des primes d'examen et de correction; ce relèvement sera effectif à hauteur de 20% à partir de  2012.

En dehors de ces mesures très concrètes, des points spécifiques, soulevés par le corps enseignant, ont également été pris en compte sur le budget 2012. 

C’est le cas des primes de logement, de rentrée scolaire, etc… qui sont des revendications nouvelles ; elles seront examinées attentivement au cours de l'année 2012. 

Le gouvernement a marqué sa totale disponibilité et son ouverture pour discuter de façon permanente avec l'ensemble des syndicats du monde enseignant pour améliorer les conditions de vie et de travail.

Republicoftogo.com: Les divergences d’approche entre les différents syndicats n’a-t-il pas été un problème à gérer ?

Octave Nicoué Broohm: C'est vrai que ces divergences internes ont un peu compliqué les discussions. 

Le gouvernement a besoin de parler avec des interlocuteurs crédibles, représentatifs et écoutés de la base. Il est apparu que des mots d'ordre de grève sont parfois lancés par des personnes non habilitées qui usent de fausses signatures pour semer du désordre. 

Nous avons demandé aux syndicats d'être vigilants et de se montrer suffisamment organisés et responsables.

Le droit de grève est reconnu et protégé par loi, mais il doit être exercé dans un cadre légal. Seuls ceux qui sont habilités à lancer des mots d’ordre de grève doivent annoncer les préavis. 

Il nous a également été signalé que certains enseignants n’hésitaient à faire sortir leurs élèves dans la rue pour manifester. Ceci n’est pas acceptable.

Nous espérons qu’à la suite des discussions d’aujourd’hui, tous ces problèmes seront réglés.

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