Éducation

Le secteur confessionnel veut un alignement sur le public

Les professeurs de l’enseignement confessionnel au Togo souhaitent bénéficier des mêmes avantages que ceux octroyés à leurs collègues du public. Ils exigent l’octroi des primes et une revalorisation de leurs salaires. Pour se faire entendre, ils se sont mis en grève depuis lundi pour une semaine.

"Les enseignants qui sont dans le secteur confessionnel gagnent entre 12 et 15000 Fcfa par mois alors que le smig est passé aujourd'hui à 35.000 F dans l’enseignement public. Par ailleurs, nous ne bénéficions d’aucun avantage comme les congés maternité", explique Bissikou Sénouvor, porte parole du collectif qui réclame que la corporation émarge sur le budget de l’Etat.

Deux questions à Bernadette Léguzim Balouki (photo), ministre des Enseignements primaire, secondaire et de l'alphabétisation

Republicoftogo.com: Comment réagissez-vous à ce mouvement de grève ?

Bernadette Léguzim Balouki: Je tiens au préalable à clarifier le la statut de ces enseignants. Ils sont recrutés par des structures religieuses privées. Mais l'Etat, ayant conscience du rôle qu'ils jouent dans l'éducation et la formation, a décidé de leur accorder une subvention par année. 

Il est clair que ces enseignants ne dépendant pas de l'Etat, mais des confessions religieuses. La subvention accordée est un coup de pouce, une aide et non un droit. 

Aujourd'hui les enseignants du confessionnel réclament les mêmes avantages que dans le public ; ce pas possible. 

BAL

Bernadette Léguzim Balouki

 

Toutefois, nous avons pris sur nous d'engager une discussion avec eux et leurs employeurs pour envisager une augmentation de leur salaire afin de parvenir au niveau du smig.

Raison pour laquelle, je suis étonnée qu’ils se mettent en grève alors que se déroulent des négociations.

Republicoftogo.com: Comprenez-vous leurs revendications ?

Bernadette Léguzim Balouki: Nous savons qu’ils sont mal payés, mais cette situation n’incombe pas au gouvernement, mail aux écoles.

Ces établissements totalement privés perçoivent des frais de scolarité destinés, notamment, à payer les salaires des professeurs.

Je voudrais aussi rappeler qu'il n'y a pas que le secteur confessionnel qui participe à l'éducation de nos enfants. Il y a aussi les écoles privées laïcs et les écoles islamiques qui ne bénéficient d'aucune subvention de l'Etat. 

Si on accepte la demande des confessionnels, il faudra alors le faire pour tout le monde, ce qui est totalement impossible. 

La seule chose que nous pouvons faire est de plaider leur cause auprès de leurs employeurs et c'est justement ce que nous sommes en train de faire.

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.