Environnement

90 milliards pour lutter contre l'érosion

Laura Tuck

Laura Tuck, la vice-présidente de la Banque mondiale en charge du Développement durable, a achevé l’étape togolaise. Après Lomé, elle a pris la direction d’Accra.

Avant son départ, elle a été reçue par Faure Gnassingbé pour évoquer les questions liées à l’érosion côtière, un phénomène qui touche de nombreux pays de la région.

Le littoral togolais est rongé par l’océan depuis des décennies, mais jamais une telle progression n’avait été atteinte. A certains endroits, le recul va jusqu’à 10 mètres.

Maisons, commerces et routes sont menacés, y compris la nationale N°2.

Bien sûr le Togo se protège, mais l’arrêt de l’érosion nécessite des investissements de plusieurs centaines de millions de dollars pour protéger les 50 km de côtes.

L’érosion côtière est un phénomène naturel, accéléré par l’activité humaine. La stabilisation artificielle du littoral, la détérioration des formations naturelles, la construction d’infrastructures, l’extraction de matériaux et la multiplication des barrages privent ces zones côtières fragiles d’apports sédimentaires importants et favorisent l’érosion. 

La dégradation du littoral diminue la protection naturelle des zones côtières contre les surcotes de tempête qui, associées à de fortes précipitations, exposent les zones basses aux inondations.

La croissance rapide de la population, l’urbanisation, la migration vers les zones côtières et le développement ont contribué à exacerber l’impact de l’érosion du littoral particulièrement vulnérable du fait de son trait de côte meuble et sableux. 

La piètre planification de l’aménagement du territoire, l’absence de réseaux de drainage des eaux pluviales jusqu’à récemment, ou leur mauvais entretien, la modification des tracés naturels des rivières et des lagunes, l’obstruction ou le mauvais entretien des systèmes de drainage et le développement urbain dans les zones basses accroissent les risques d’inondations côtières et fluviales. 

Les pouvoirs publics soutenus par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD) et le Fonds mondial pour l’environnement ont lancé une série de mesures pour lutter contre la menace. 

Elles incluent la construction de digues et de pieux pour ralentir l’élan de l’océan et comporte également un volet sensibilisation auprès des communautés riveraines.

La Banque mondiale à lancé en octobre 2016 le projet de gestion du littoral de l’Afrique de l’ouest (WACA) qui dispose d’un budget de 90 milliards de Fcfa. L’aide technique et financière doit bénéficier au Togo, au Bénin, à la Côte d’Ivoire et au Ghana.

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